Rugby : Rodez, une première dans le "nouveau" stade Paul-Lignon maîtrisée et bonifiée

Le coach Broseta le craignait, mais Rodez n’a pas tremblé. En amont de la confrontation face à l’entente haut-garonnaise de la vallée du Girou, les sang et or ne savaient pas vraiment comment se positionner. Certes, au regard du match aller (victoire 16-14), et du classement respectif des deux formations (4e et 7e), les locaux partaient avec l’étiquette de favori. Mais leur entraîneur ne se voulait pas si confiant, craignant un manque de rythme de ses protégés après la trêve. Chose qui n’est finalement pas arrivée, dimanche, pour la première apparition des Aveyronnais dans ce stade Paul-Lignon à moitié refait à neuf.

Une démonstration de force

Les Ruthénois étaient même assez en forme pour jouer un mauvais tour à leurs adversaires dès la deuxième minute de jeu. Sur une belle action, notamment menée par un Antoine Bernad qui disputait là son premier match dans l’enceinte rue Vieussens du haut de ses 18 ans, Sandro Dvali a inscrit le premier essai du match et donné un avantage aux siens, qu’ils n’allaient plus lâcher. Et qui allait même continuer à s’accentuer, par l’intermédiaire de Jean-Simon Dressayre, auteur de deux pénalités avant la pause (contre une d’Escoubie pour les visiteurs).

Mais c’est en seconde période que le récital a été le plus important, avec pas moins de quatre essais à un pour les sang et or (Dvali, Aigoui, et deux de Bernad), et, surtout, une domination totale sur l’ensemble des secteurs de jeu. À commencer par la touche, qui a été complètement acquise à la cause des Aveyronnais, alors qu’elle lui avait déjà fait défaut à plusieurs reprises cette saison.

Enzo Delagnes, retour gagnant

Outre la victoire, et le point de bonus offensif, la bonne nouvelle côté Rodez a été, dimanche, le retour sur le terrain de la jeune pépite, Enzo Delagnes. Blessé au genou depuis fin octobre, le joueur en double licence avec Aurillac est entré à la pause. Un 100 % devant les perches, une présence de tous les instants dans le cœur du jeu ruthénois… Autant dire que le blond de 19 ans a ensoleillé cette partie, dès son entrée sur le pré. De quoi réchauffer le public ruthénois, qui s’était jusqu’alors réfugié sous les gants, écharpes et autres doudounes, et rendre cette première avec la "nouvelle" configuration de Paul-Lignon encore plus belle que ce qu’elle ne l’était déjà.