Quart de finale de la coupe de France de football : Toulouse, si près, si loin pour Rodez

Le gros à la maison, ce n’est pas encore pour cette fois. Le souhait de la venue d’un géant du football français dans le Paul-Lignon nouvelle formule, tant espérée depuis les 32es de finale par les joueurs ruthénois, et certainement par leurs supporters, n’est toujours pas exaucé. Le tirage au sort effectué jeudi 9 septembre par l’ancien international Djibril Cissé a réservé à Rodez un déplacement à Toulouse, pour le troisième quart de finale de son histoire dans la compétition.

De quoi prolonger la malédiction du Raf avec la Coupe de France, lui qui a hérité d’un match à l’extérieur pour la 22e fois consécutive. Et un sixième rien que pour cette saison, après Saint-Etienne, Roche-Saint-Genest, Monaco, Grasse et Auxerre. Avec tant de voyages, ce n’est plus une épopée, c’est une odyssée !

Encore à l’extérieur… dans son ancien chez soi

Sans mettre fin à cette incroyable série, le coup pouvait difficilement passer plus près. D’abord car ce derby face au grand voisin régional présente l’avantage d’épargner un déplacement à longue distance. Et aussi car le club du Piton a brièvement élu domicile au Stadium de Toulouse. Au début de la saison 2019-2020, au moment où Paul-Lignon était en travaux pour se mettre aux normes de la Ligue 2, les Rouergats y ont délocalisé sept rencontres à domicile, avec une certaine réussite.

Il sera aussi question de retrouvailles, puisque les deux formations se sont affrontées lors des deux dernières saisons en Ligue 2. En dépit des pronostics, le bilan a penché en faveur des sang et or (2 victoires, 1 nul, 1 défaite), qui avaient notamment obtenu un précieux succès (1-0) dans la course au maintien, en fin de saison dernière, face aux Haut-Garonnais, tout juste promus en Ligue 1.

Des prémices à un exploit retentissant en coupe ? À voir. Dans une autre compétition, le contexte sera bien évident différent et de l’eau a coulé sous les ponts de la Garonne depuis la dernière confrontation. Les Toulousains ont confirmé de belle manière leur titre de champion de L2, proposant toujours un jeu attrayant, qui leur vaut d’occuper actuellement le 12e rang au sein de l’élite, à bonne distance des places de relégables. La troupe de Philippe Montanier est en grande forme, elle qui restait, avant son revers à Paris (2-1), le week-end dernier, sur quatre succès et un nul en championnat. De quoi donner de la suite dans les idées à un club qui n’a jamais atteint la finale de la Coupe de France…

Quatre Ruthénois sont passés par le Téfécé

Mais avant de convoquer la grande histoire, Toulouse-Rodez donnera aussi l’occasion de revisiter plusieurs histoires personnelles dans les rangs ruthénois. À commencer par celles de Lionel Mpasi et Killian Corredor, passés par le centre de formation du Téfécé, sans jamais avoir eu leur chance chez les professionnels. Évidemment celle d’Aymen Abdennour, révélé à Toulouse où il a passé deux saisons et demie (2011-2014), avant de poursuivre sa carrière à Monaco, Valence et Marseille. Sans oublier celle de Didier Santini, l’entraîneur, qui a passé deux ans en violet durant sa carrière de joueur (1997-1999), mais où il a gardé très peu d’attaches, selon ses dires.

Ce court déplacement devrait par ailleurs permettre aux Ruthénois de compter sur un important soutien de leurs supporters, mais aussi des Aveyronnais présents dans la capitale régionale. Lors de son dernier déplacement sur l’île du Ramier, en décembre 2021 (1-1), le Raf avait déjà été porté par cette ferveur. Et vu les circonstances, il n’est pas concevable qu’il en soit autrement dans trois semaines.