Aveyron : un habitant sur dix à la limite du seuil de pauvreté, voici où le phénomène est le plus marqué

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  • Les territoires aveyronnais possèdent les taux d'habitants à la limite du seuil de pauvreté les plus forts d'Occitanie.
    Les territoires aveyronnais possèdent les taux d'habitants à la limite du seuil de pauvreté les plus forts d'Occitanie. Illustration - Pixabay
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Dans une majeure partie de l'Aveyron, un habitant sur dix se situe dans un "halo de pauvreté". On décrypte la situation dans chaque communauté de communes.

Selon une étude de l'Insee publiée ce mardi 14 février 2023, l'Occitanie se classe parmi les régions les plus pauvres de France alors que 490 000 personnes y vivaient juste au-dessus du seuil de pauvreté en 2019, soit 8,6 % de la population. Cela implique les habitants qui ont un niveau de vie compris entre 1 097 et 1 280 euros par mois.

"En l'absence de prestations sociales, 290 000 personnes à la limite de la pauvreté passeraient sous le seuil de pauvreté" en Occitanie, prévient l'Insee, et donc à la limite de rejoindre les 960 000 personnes en "situation de pauvreté monétaire".

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Un habitant sur dix en Aveyron

C'est dans les grandes zones urbaines que le nombre de personnes se trouvant dans ce "halo de pauvreté" est le plus élevé, notamment dans la métropole de Toulouse (7,2 % de la population, soit 52 300 personnes) ou de Montpellier (8,2 % de la population, 35 459 personnes).

En revanche, en termes de pourcentage, les zones rurales sont particulièrement marquées, comme en Aveyron. Le taux est le plus fort dans la Communauté de communes du Réquistanais où 12,9 % de la population est à la limite du seuil de pauvreté, ce qui correspond à 629 habitants.

Voici les indicateurs pour les autres territoires aveyronnais :

  • Aveyron Bas Ségala Viaur : 12,4 % de la population à la limite du seuil de pauvreté (soit 659 habitants)
  • Lévézou Pareloup : 10,5 % (soit 932 habitants)
  • Monts, Rance et Rougier : 10,4 % (soit 598 habitants)
  • Muse et des Raspes du Tarn : 10,2 % (soit 499 habitants)
  • Ouest Aveyron Communauté : 10 % (soit 2 579 habitants)
  • Aubrac, Carladez et Viadène : 10 % (soit 552 habitants)
  • Decazeville Communauté : 9,7 % (soit 1 691 habitants)
  • Pays Rignacois : 9,5 % (soit 498 habitants)
  • Causses à l'Aubrac : 9,4 % (soit 1 277 habitants)
  • Pays Ségali Communauté : 9,4 % (soit 1 631 habitants)
  • Saint Affricain, Roquefort, Sept Vallons : 9,3 % (soit 1 209 habitants)
  • Plateau de Montbazens : 9,3 % (soit 552 habitants)
  • Millau Grands Causses : 9,2 % (soit 2 750 habitants)
  • Larzac et Vallées : 9 % (soit 459 habitants)
  • Comtal Lot et Truyère : 8,7 % (soit 1 637 habitants)
  • Pays de Salars : 7,2 % (soit 552 habitants)
  • Conques-Marcillac : 7,1 % (soit 806 habitants)
  • Rodez Agglomération : 6,8 % (soit 3 501 habitants)

Dans la plupart des communautés de communes aveyronnaises, environ une personne sur dix est à la limite de passer sous le seuil de pauvreté. L'Insee précise que cela arrive plus fréquemment "dans les territoires les moins denses" et où "la pauvreté est déjà importante" comme par exemple entre le nord de Montauban et le sud de Rodez. De nombreux territoires de la Lozère sont également très concernés, ainsi que les pieds des Pyrénées en Ariège et dans les Pyrénées-Orientales.

"Les communes rurales regroupent 34 % des personnes en situation de pauvreté et 39 % de celles appartenant au halo de la pauvreté", relève le rapport de l'Insee. La proportion est habituellement plus forte dans "les communes rurales dites isolées". En ajoutant la part de population en situation pauvreté, "27,4 % de leurs habitants vivent dans la pauvreté ou dans son halo".

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Qui sont les personnes en difficulté en milieu rural ?

Trois habitants sur dix dans le rural sont des retraités, contre deux sur dix en communes urbaines. Et 15,8 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, quand 12,8 % se maintiennent juste au-dessus. "Ils sont plus souvent seuls" et "sont souvent d'anciens agriculteurs percevant de petites retraites", rapporte l'Insee.

Le rapporte indique que les activités exercées en milieu rurale tendent davantage vers les métiers agricoles ou indépendant, deux secteurs qui sont "plus souvent en situation de pauvreté monétaire (25,3 %) ou proches de la pauvreté (6,6 %). Dans les communes à habitat très dispersé, cette population est particulièrement précaire : 30 % vivent sous le seuil de pauvreté et 8 % juste au-dessus".

En milieu rural comme urbain, les familles monoparentales sont les plus exposées (32,4 % sont sous le seuil de pauvreté) tout comme les familles nombreuses (29,5 % de familles avec trois enfants ou plus sont sous le seuil de pauvreté).

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 1 année Le 20/02/2023 à 09:19

Cela évoque la paupérisation de la société qui vit sous perfusion de l'état. L'état s'endette de plus en plus pour aider des gens qui au contraire s'appauvrissent de plus en plus.