Cuisine centrale à Decazeville : "On y est attaché, ça fait 24 ans qu'on y travaille"

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  • Une partie de l'équipe de la cuisine centrale.
    Une partie de l'équipe de la cuisine centrale. F.F
Publié le , mis à jour
Adrien Valette

La fin du portage des repas à domicile aux bénéficiaires extérieurs soulève et met en exergue de nombreuses inquiétudes. On en discute avec Florian Flochlay et Laurent Gouzou, tous deux cuisiniers à la cuisine centrale.

Au cours du comité technique du 13 décembre dernier, la mairie de Decazeville a annoncé la fin du portage des repas à domicile pour les bénéficiaires extérieurs. Cela représente, selon le syndicat CGT des agents territoriaux du Bassin Aubin-Decazeville, quelque 8 500 repas par an. Une décision justifiée par la municipalité par la recherche d'un équilibre comptable et pour que "l'argent des Decazevillois, bénéficie aux Decazevillois". Comme le corollaire de ces arguments économiques, la municipalité annonce également la suppression de 2,5 emplois.

"Cela va engendrer une plus grande charge de travail"

"Actuellement, la cuisine centrale c'est en réalité 10,5 postes. L'un des agents venant en effet effectuer des remplacements lorsque l'une des agents en charge du portage est absente. La remise en question puis l'annonce de la fin du service de portage des repas à domicile vont donc engendrer une perte d'effectif. Demain, nous ne serons donc plus que huit", déplorent Florian et Laurent, les deux cuisiniers. Sans hésitation, ils l'assurent : "Pour l'heure, on est un peu dans le flou mais cela va engendrer, de fait, une plus grande charge de travail", regrettent-ils. Et Laurent d'insister : "En fait, on perd 22 repas par jour. 22 repas de moins à fabriquer, mais deux emplois et demi supprimés. Je ne vois pas comment les conditions de travail ne peuvent pas se dégrader".

24 ans d'ancienneté à la cuisine centrale :
"on y est attaché"

Pour les deux cuisiniers, l'annonce de la fin du portage des repas à domicile et les incertitudes autour de l'avenir de la cuisine centrale sont regrettables. "Ça fait plus de 20 ans que l'on travaille à la cuisine centrale, 24 ans pour être précis. Alors, c'est indéniable, on y est attaché", avouent-ils. "Nous parlons ici d'un service public", insistait récemment le syndicat CGT des agents territoriaux du Bassin, Aubin-Decazeville, impliquant ainsi, en filigrane, la notion d'intérêt général.

Leur métier, Florian et Laurent l'aiment, sans nul doute. "Nous préparons les repas dédiés au portage à domicile, mais nous cuisinons aussi pour les écoles primaires et les Ehpad de la ville de Decazeville. Au total, c'est quand même 400 repas par jour, 100 000 repas à l'année !" expliquent-ils, non sans fierté. Alors la fin du portage à domicile génère chez les deux professionnels "de l'inquiétude et de la déception. C'est quand même décevant, la prestation va descendre et l'on préférerait voir le service se pérenniser".

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