L’Aveyron s’arme contre la pénurie de main-d’œuvre au salon TAF à Rodez

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  • Outre l'emploi, la formation était un thème principal du salon.
    Outre l'emploi, la formation était un thème principal du salon. Centre Presse - A. R.
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Organisé par la Région ce jeudi 4 avril entre la salle des fêtes et l’Amphithéâtre, le salon réunissait 200 exposants, pour 620 postes à pourvoir.

200 exposants – dont 130 entreprises –, proposant 620 postes à pourvoir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ce jeudi 4 avril à Rodez, entre la salle des fêtes et l’Amphithéâtre, le salon TAF (travail, avenir, formation) posait ses valises dans la préfecture aveyronnaise. Organisé par la Région Occitanie, avec l’apport de France travail (ex-Pôle emploi) et de la Mission locale, il affiche pour objectif de "ne laisser personne seul", face aux difficultés d’accès à l’emploi, pour reprendre les mots de Christine Sahuet, conseillère régionale.

Un taux chômage "incompressible"

Avec une spécificité aveyronnaise toutefois. Car si un taux de chômage de 8,9 % est à observer dans la région, légèrement plus haut que la moyenne nationale à 7,3 %, en Aveyron, cet indicateur ne s’élève qu’à 5,8 %, soit très proche de la barre dite incompressible des 5 %.

Alors, le salon prend un tout autre accent. Plus proche d’une lutte contre un mal qui ronge de nombreuses entreprises rouergates, le manque de main-d’œuvre. "Nous avons des besoins en continu. Il y a toujours des secteurs en tension avec des postes disponibles", reconnaît Matthias Fayard, chargé de recrutement pour Lactalis. Et ce, dans tous les corps de métiers ou presque. "Nos offres attirent car il y a une certaine stabilité dans le secteur et des liens directs avec la clientèle, expliquent Claire et Sophie pour la Banque populaire occitane. Pourtant, la situation reste difficile en Aveyron." En cause, un "manque de profils", notamment pour des postes demandant une qualification élevée. "Beaucoup vont dans les grandes villes pour étudier et y restent, sauf s’ils ont des attaches locales", poursuivent les deux chargées de recrutement.

De plus en plus de reconversions

Face à cette situation, un profil de candidat émerge, les quarantenaires en reconversion professionnelle. Ils étaient d’ailleurs présents en nombre dans les allées du TAF. Autant que des profils plus jeunes en quête de leur premier emploi, ou de chômeurs cherchant à retrouver le chemin de travail. La preuve, s’il en fallait une, que le marché est en pleine mutation. "Depuis la crise sanitaire, il y a beaucoup de changement dans l’approche de plusieurs salariés, on a beaucoup de turnover", constate-t-on du côté de l’Épi du Rouergue.

Certains métiers se retrouvent ainsi quelque peu délaissés. "Le monde change et avec lui arrive de nombreuses évolutions. Il faut changer certaines choses pour valoriser notre secteur", identifie Colette Galtier, DRH pour l’entreprise de transports éponyme basée à Roquefort-sur-Soulzon. Un constat partagé par Lactalis, en ce début d’année 2024 marqué par la crise agricole. "Nous devons redorer notre image et faire changer les mentalités." Tout ça dans un seul objectif, lutter contre cette pénurie de main-d’œuvre qui touche particulièrement les milieux ruraux.

"On rencontre des profils sur lesquels nous ne nous serions pas arrêtés"

Pour maximiser ses chances de trouver un emploi, rien de mieux qu’un entretien en personne. C’est du moins l’enseignement à retenir de ce salon TAF, à en croire l’aveu de plusieurs recruteurs. "Ce biais permet d’enregistrer des candidatures différentes de l’ordinaire", explique Colette Galtier. Avec à la clé, des résultats encourageants ! "On rencontre des profils sur lesquels en temps normal nous ne nous serions pas arrêtés", reconnaît Marion Bourgois-Hemmerling, RH à l’Epi du Rouergue.

"On peut directement repartir d’ici avec un emploi", en sourit Christine Sahuet. C’est en tout cas une belle opportunité pour certains de retrouver un travail. "800 personnes ont préparé en compagnie de leur conseiller ce salon en amont, précise Yannick Dijols, directeur de l’agence ruthénoise de France travail. C’est l’occasion pour eux de pourquoi pas découvrir de nouvelles choses, et de créer un premier contact, qui peut aboutir sur des immersions en entreprise."

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