Aveyron : le Complexe sportif de Millau, un chantier colossal... aux pieds d'argile

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    Complexe sportif : ce chantier colossal ne pouvait avoir que des pieds d’argile
Publié le
Cyril Calsina

Coût, avancées des travaux, délégation de service public… Autant de points qui méritent quelques éclaircissements avant une ouverture repoussée plusieurs fois.

Conçu pour les 50 ans à venir, la mise en route (du complexe sportif) est prévue fin 2022 […] En attendant, la piscine de Millau continue de vous accueillir. " Ce message introductif, que chacun sait caduc, est à lire sur le site de Millau grands causses encore aujourd’hui. Il a au moins le mérite de rappeler que la prudence, même lorsqu’il s’agit de prévisions, est de mise pour tout chantier d’envergure.

Alors que les travaux entament leur vingtième mois sur les vingt-huit prévus, un technicien à la com’com ouvre les grilles du chantier. Tout à côté du bassin extérieur (à droite sur la photo), en attente d’un liner armé, tous ceux qui sont équipés d’un casque guettent des températures propices à sa pose. Puisque le mercure actuel altérerait la réaction de la membrane en PVC, la décision a été prise d’en décaler encore l’ouverture. "Il ne faut pas qu’il se rétracte avec des températures trop basses ou se dilate avec des trop fortes. Nous attendons la fin des gelées matinales", souligne le technicien avec un objectif d’accueil des nageurs en juin prochain. Celui-ci se fera provisoirement depuis la rue de la Prise-d’Eau où le parking sera réaménagé et des vestiaires installés.

Toujours à droite de la photo, mais en bas, seront rassemblés, notamment, des locaux de gestion du bassin, de stockage pour Aqua Grimpe ou la régie ainsi que l’infirmerie. L’étage sera réservé à la direction et à un secteur de préparation physique de 285 m2.

Devant, est creusé un bassin à dominante éducative et ludique alors que, derrière, le centre aquatique René-Julian est en phase de démolition. Il abritera un bassin couvert, une aire de jeux ainsi qu’un espace détente et bien-être. Le reste des constructions est attendu à l’automne prochain avec un accès par le chemin du Stade à venir. Si, d’aventure, tout se déroulait sans encombre après la découverte d’amiante sous un sol non sondé et autres pépins climatiques.

En attendant, les entreprises sont à pied d’œuvre pour livrer le plus rapidement possible ce complexe un peu décomplexé de tout retard. À la com’com, on tente de maîtriser les coûts au vu des nombreuses contraintes rencontrées.

Le coût, à ce jour, inflation comprise face aux coûts conjoncturels, est de 20 700 000 € HT ou 24 840 000 € TTC, selon les dernières négociations réalisées avec Socotrap. Pour mémoire, lorsque les élus ont voté le complexe le 15 janvier 2020, sous la présidence de Gérard Prêtre, il s’élevait à 21 130 000 € HT, soit 430 000 € de moins ou 516 000 € TTC. Avec un restaurant oublié, une salle d’escalade rabotée à 13 m de haut au lieu des 16 m initiaux et la disparition d’au moins un autre espace pour les grimpeurs ("une salle de convivialité pensée différemment", selon un responsable de la com’com) et pour les amateurs de bien-être "des bains froids qui n’ont pas été installés, mais pourraient l’être par le concessionnaire ultérieurement".

En revanche, il a été revu à la hausse la capacité de la pompe à chaleur géothermique pour chauffer les bassins. De 50 %, il a été demandé 80 % par la mandature Gazel.

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