Escrime : l'Aveyronnais Bruno Gares au cœur d'une tempête internationale

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  • Bruno Gares, président aveyronnais de la FFE. Bruno Gares, président aveyronnais de la FFE.
    Bruno Gares, président aveyronnais de la FFE. CPA - JLB
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A.P.

Vendredi 31 mars, la fédération française d’escrime présidée par le Ruthénois Bruno Gares a décidé d’annuler sa plus prestigieuse compétition, avec en toile de fond l’épineuse question du retour des Russes sur les pistes.

"On ne peut effectivement pas dire que c’est le mandat le plus simple à vivre : les contraintes dues au covid, la guerre en Ukraine, les crises économique et écologique… " Il ne s’attendait certainement pas à batailler autant sur ce genre de terrains le Ruthénois Bruno Gares, au moment de son élection à la tête de la FFE à l’automne 2020. Et deux ans et demi après, vendredi dernier, lui et son organe ont dû se résoudre à prendre une décision lourde de conséquences : annuler l’édition 2023 du challenge Monal qui devait se tenir à Saint-Maur-des-Fossés à la mi-mai. Soit LE rendez-vous de l’escrime française sur la scène internationale, qui plus est à 18 mois des Jeux de Paris.

La France a voté contre le retour des Russes

"Il y a trop d’incertitudes", plaidait encore ce lundi l’ancien maître d’armes des équipes de France et manager du club de Rodez. Et notamment sur la "neutralité des athlètes" russes et biélorusses. Car le 10 mars, la fédération internationale d’escrime (FIE) avait décidé de les réintégrer sous réserve d’une prise de position du comité international olympique. CIO qui avait ouvert la voie en début de semaine dernière, sous conditions. "On n’avait aucune certitude de pouvoir répondre aux exigences de la FIE et de réussir cette compétition. On courait le risque de devoir rembourser les frais aux diverses délégations, dit-il. En termes de sécurité, nous n’avions là aussi aucune garantie."

Et les questions géopolitiques n’en restent pas là. En effet, depuis 2021, Bruno Gares est aussi élu au comex de la FIE. Il faisait donc partie de ceux qui ont voté le 10 mars. " Nous avons voté contre le retour des Russes parce que le texte du CIO n'est pas clair ", ne cache-t-il pas ; bien que minoritaire puisque le vote "pour" a récolté 65 % des voix auprès d’une instance qui a vu son historique (2008-2022) président… russe, milliardaire et propre mécène Alicher Ousmanov rattrapé par les sanctions des Occidentaux et remplacé à la présidence de la FIE, de manière intérimaire, par le Grec Emmanuel Katsiadakis. Un vote qui avait généré une pétition signée par plus de 300 escrimeurs autour de la planète contre la réintégration des tireurs russes.

Menaces

Avec ces fortes turbulences, c’est la continuité même du circuit mondial d’escrime en l’état qui pose question. Sachant qu’en plus du Monal, deux autres compétitions inscrites au calendrier international ont été d’ores et déjà annulées en Allemagne et au Danemark. Sans parler de l’échéance des JO en France.

De quoi laisser l’ancien épéiste et président aveyronnais en garde, sur la piste de combats qui s’annoncent particulièrement enlevés. Voire insidieux. " Nous recevons tous les jours des menaces en tout genre, par mail ou sur les réseaux sociaux ", dévoile-t-il. "Elles sont transmises aux services juridiques et de police. "

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