Plinth, la première ressourcerie digitale pour l’événementiel culturel

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    Plinth, la première ressourcerie digitale pour l’événementiel culturel
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BPI France

Alors que de nombreux secteurs ont enclenché leur transition énergétique et écologique, le marché des industries culturelles et créatives (ICC) peine parfois à suivre. Pour faire le point, Big média a rencontré les cofondatrices de Plinth, une plateforme de mise en relation et de réemploi de matériaux et objets scénographiques destinés aux entreprises du secteur.  

" Ne faites plus produire, sourcez sur Plinth. " Telle est la phrase d’accroche de la startup lauréate France 2030, cofondée et dirigée par Fanny Legros et Carole Vigezzi. Si le slogan est court, il en dit long sur la volonté de l’entreprise.
A l’heure de la prise de conscience environnementale et écologique, de nombreux secteurs ont multiplié les solutions de réemploi et de seconde main. Pourtant, le secteur culturel, lui, peine encore à intégrer ce type de solutions. " Le constat était sans appel. Je passais mon temps à fabriquer de nouveaux socles et accessoires, pour les jeter quelques semaines après ", explique Fanny Legros, ancienne directrice d’une galerie d’art et œuvrant dans le domaine culturel depuis quinze ans. Cette prise de conscience motive la jeune femme à monter sa propre entreprise pour lutter contre la surproduction et destruction de tonnes de matériaux.

Réduire l'impact de l'événementiel culturel

La fondatrice envisage tout de suite de faire appel à une amie afin de l‘accompagner dans l’aventure.  " La première réaction que j’ai eue quand Fanny m’a parlé de son idée, c’est de lui dire que c’était fou qu’une telle plateforme n’existe pas déjà ! " partage à son tour Carole Vigezzi, anciennement chargée d’événementiel culturel autour de la photographie et de l’art contemporain. Cette dernière, alors à la recherche de nouveaux challenges, accepte tout de suite celui proposé par son amie. " C’était en novembre 2020, nous avons travaillé sur le projet dès le lendemain ", rebondit Fanny Legros.

C’est en septembre 2021 que les deux créatrices lancent officiellement leur entreprise, après dix mois à peaufiner la cible et le modèle économique de Plinth. La startup, incubée au 104Factory a par ailleurs récemment été retenue lors de l’appel à projets " Alternatives vertes " lancé dans le cadre du programme France 2030. Alors que de nombreuses ressourceries, sous forme de boutiques physiques, existent déjà, Plinth se positionne comme la première plateforme digitale permettant la mise en relation pour du matériel de seconde main dédié à l’événementiel culturel. " Nous nous adressons dans un premier temps à ceux qui ont déjà produit des installations en les incitant à donner une seconde vie à leurs matériaux. D’autre part, nous ciblons les organisateurs en leur expliquant que, pour moins cher, ils peuvent trouver des objets de seconde main adaptées à leurs besoins ", explique Fanny Legros.

Miser sur l'abonnement pour changer les habitudes des professionnels de la culture

Si le catalogue proposé par la startup est gratuit, le modèle économique repose sur un abonnement payant permettant la mise en relation entre acteurs des ICC. " Les abonnés peuvent entrer en contact avec les entreprises ou individus qui ont mis une offre en ligne, sur le même principe que Vinted ", ajoute la créatrice. En parallèle de leur activité de mise en relation, les deux entrepreneures tentent de sensibiliser au réemploi et à la baisse de production des déchets. Leur mission ? Créer des mécanismes chez les professionnels de la filière afin de les inciter à chercher dans un premier temps parmi ce qui existe déjà plutôt que de faire fabriquer. " Les individus ont ce réflexe de seconde main dans leur vie personnelle, mais pas encore dans leur vie professionnelle et surtout pas dans le milieu culturel ", regrette Carole Vigezzi.

Pour convertir plus de prospects et s’adapter au marché en constante évolution, le binôme ambitionne de faire évoluer l’offre de Plinth. Prochainement, la startup proposera une nouvelle fonctionnalité qui permettra aux abonnés de gagner du temps en rédigeant pour eux les annonces. " C’est chronophage et les professionnels n’ont pas beaucoup de temps. Le domaine culturel change régulièrement et tout doit aller très vite ", assure Fanny Legros.

Très actives en région parisienne, les créatrices envisagent de développer leur business partout en France. " L’idée est d’offrir un maillage territorial complet afin que notre offre soit présente partout où il y a des établissements culturels. A termes nous aimerions avoir une force de frappe nationale, voire internationale ", partage Carole Vigezzi. " L’intérêt, en effet, c’est que si un musée marseillais cherche des socles pour une exposition, ils n’aient pas à venir les chercher à Paris ", conclue Fanny Legros.

Cet article a été publié initialement sur Big Média Plinth, la première ressourcerie digitale pour l’événementiel culturel
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