Meurtre de Justine Vayrac, originaire du Lot : pourquoi l'enquête pourrait être annulée ?

Originaire du Lot, Justine Vayrac a été tuée dans la soirée du 22 au 23 octobre 2022, après avoir passé la soirée dans une discothèque de Brive. Lucas L., un agriculteur de 21 ans, a été mis en examen quelques jours plus tard pour le viol et le meurtre de la victime. Mais son avocat vient de répliquer.

Une requête en nullité ?

Nos confrères de France Bleu Limousin révèlent en effet que Me Michel Labrousse, avocat de l'individu mis en examen, a déposé une requête en nullité devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Limoges, mercredi 19 avril 2023.

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Non-respect de la procédure pénale

L'avocat estime, toujours selon nos confrères, que la procédure pénale n'a pas été respectée dans les premières heures de l'enquête, lors de la garde à vue et de la saisine d'un des juges d'instruction.

Les droits de la défense n'ont pas été suffisamment respectés lors de cette même garde à vue : l'avocat déplore, lors des phases d'interrogatoire, l'absence d'assistance systématique du suspect, Lucas L.

L'individu n'a, selon son défenseur, pas été accompagné par ce dernier lors de ses déclarations en fin de garde à vue. Comme le rappelle France Bleu, c'est à ce moment-là que l'agriculteur de 21 ans a avoué le meurtre de Justine Vayrac et le lieu où se trouvait le corps.

Un dossier vidé de son contenu ?

L'avocat, qui dénonce des actes de l'enquête réalisés en dehors de la saisie de la juge d'instruction, pointe la nullité de ces derniers ainsi que de tous les éléments de procédure découlant de la garde à vue. Si cette requête aboutit, cela mènerait le dossier dans un virage déterminant.

France Bleu explique que les aveux de Lucas L., la localisation du corps de la jeune fille, la découverte de son cadavre par les enquêteurs et le résultat de l'autopsie seraient annulés. Le dossier serait alors tout simplement vidé de son contenu.

Violée et étranglée

Début décembre 2022, le parquet de Limoges avait dévoilé les résultats de l'autopsie pratiquée sur le corps de la victime. "L'examen du corps a révélé la présence d'hématome au niveau du col de l'utérus, compatible avec un viol", expliquait, dans un premier temps, le magistrat.

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"Un déchaînement de violence mettant en évidence une fracture du nez, plusieurs plaies contuses de la face, plaie profonde du nez à la mâchoire gauche, un hématome au niveau du sein gauche, une fracture du larynx et un sillon de pendaison complet, correspondant au lien entourant le cou de la victime", avaient également été dévoilés.