Aveyron : les premiers logements autonomes commencent à éclore sur le Causse comtal

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  • La commercialisation pourrait débuter à la fin de l’année 2024. À des prix qui ne sont toujours pas totalement établis.
    La commercialisation pourrait débuter à la fin de l’année 2024. À des prix qui ne sont toujours pas totalement établis. X.B.
  • Le premier logement autonome en voie de finalisation.
    Le premier logement autonome en voie de finalisation.
Publié le
Xavier Buisson

Le propriétaire de l’hôtel du Causse Comtal Alain Legout, partie prenante de l’entreprise qui travaille sur le projet, envisage d’en installer une quarantaine sur le causse.

Crise énergétique, sécheresse, pollution, empreinte carbone, restrictions quant à l’artificialisation des sols… La solution à l’ensemble de ces problématiques, pour Alain Legout, tient en un produit qu’il présente comme "inédit" : le logement totalement autonome Biomespace, mis au point par la société du même nom et dont il est le représentant légal en France.

Équipés de panneaux solaires photovoltaïques sur les toits et murs, d’éoliennes et de batteries lithium pour stocker l’électricité, ces logements de 20 ou 40 m2 (deux modèles sont en développement actuellement) sont aussi, et c’est inédit, autonomes en eau. Une innovation basée sur les technologies de la Nasa en la matière et à l’étude depuis 3 ans à l’université de Porto. "Aujourd’hui, aucune société ne propose une autonomie totale, personne ne sait faire", explique l’entrepreneur. Le système fonctionne grâce à la collecte des eaux de pluie mais aussi grâce à la récupération de l’humidité de l’air et des eaux usées et un système de filtration et de traitement permet d’alimenter deux circuits d’eau distincts, celle qui est potable et celle qui ne l’est pas.

"Un impact nul sur l’environnement"

"Pas besoin de raccordement à l’électricité, à l’égout ou à une fosse septique, ce logement se pose sur pieux, sans avoir besoin de permis de construire. C’est démontable, transportable et peut s’installer sur des zones non constructibles", détaille Alain Legout, qui reprend : "C’est la solution aux problèmes de logement, avec un impact nul sur l’environnement". Pour l’avenir, il envisage l’utilisation des logements de Biomespace pour des résidences étudiantes ou seniors, du logement social, des extensions de jardin, des locaux professionnels ou résidences secondaires.

Une résidence de tourisme sur le Causse Comtal

L’heure est aux ultimes mises au point des prototypes, dont le premier est installé à proximité de l’hôtel du Causse Comtal. Et le propriétaire ne compte pas s’arrêter là, puisqu’il prévoit d’en implanter une quarantaine derrière l’établissement sous la forme d’une résidence de tourisme. La chaîne de production est installée au Portugal et, à terme, il devrait en sortir "un module par jour", estime Alain Legout.

La commercialisation pourrait débuter à la fin de l’année 2024. À des prix qui ne sont toujours pas totalement établis. "Je ne peux pas vous annoncer de prix pour le moment. Ce que nous savons, c’est que pour l’heure nous sommes plus chers qu’un logement classique", explique-t-il. C’est l’Aveyron qui a été choisi comme vitrine française de Biomespace ; une présentation aux élus et partenaires locaux aura lieu au début du mois de juin dans le département avant un lancement officiel lors du prochain salon Batimat, grand-messe annuelle de la construction.

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Les commentaires (2)
Funny Il y a 11 mois Le 24/05/2023 à 13:50

le concept de maison "autonome" est intéressant, mais quand on écrit qu'il n'y a pas besoin de permis de construire, c'est faux (c'est à minima une déclaration préalable si c'est moins de 20m², et un permis de construire à 40 m²), et qu'en plus, on peut l'installer sur des zones non constructibles, c'est tout aussi faux : cela s'appelle la cabanisation, phénomène illégal qui génère d'énormes soucis chez nos voisins (Hérault, Gard, Aude, Pyrénées Orientales, Haute-Garonne) et qui commence à arriver chez nous, avec des personnes qui s'installent n'importe où et n'importe comment, avec des soucis de tout ordre, hygiène, sécurité contre les risques naturels, dégradation de milieux sensibles... il y a des règles en urbanisme, édictées pour le bien commun au sein des PLU : on ne peut pas habiter n'importe où!! Pour rappel, la justice fait démolir chaque années de nombreuses construcions illégales, aux frais du propriétaire de la construction bien sûr!

Certes ce sont les paroles du promoteur de ce type de projet, toutefois, un article de presse (présent aussi sur la Dépêche) digne de ce nom devrait vérifier de telles affirmations mensongères... et les infirmer!! Sinon c'est du publi-reportage, très complaisant... Alors de grâce, un peu de sérieux dans la rédaction des articles!!!

Caussecomtal Il y a 10 mois Le 15/06/2023 à 11:51

Bonjour,
Forcément, un article de presse va toujours simplifier les propos tenus et rendre le message plus flou qu'il ne l'est.
Comme vous le dites vous-même : 20m² = DP et non pas permis de construire. Sachant qu'il y a un module de 20m², dans ce cas de figure, pas de permis de construire. Naturellement, cela reste au cas par cas selon l'ampleur du projet (un module de 20m² dans le jardin, c'est une DP, un projet d'ensemble, cela sera un permis de construire).
Par ailleurs, il n'a jamais, absolument jamais, été question d'outrepasser les PLU, bien au contraire, mais simplement de se servir intelligemment de ce que permet la loi. Or, elle permet aujourd'hui aux mairies et interco de créer des zones pastilles / stecal dans des zones PLU non constructible, et ce type de logement respecte les règles édictés pour ces zones.
Il y a une confusion des messages dans l'article par rapport à ce qui a été annoncé et présenté aux élus du département. Et c'est bien parce qu'il y a un cadre réglementaire très strict et que rien ne peut se faire sans les élus que le projet leur a été présenté et détaillé début juin.