"Pas de retrait, pas de JO" : ce que l'on sait sur l'intrusion de manifestants au siège du comité olympique à Paris
Le comité d'organisation des Jeux olympiques a l'intention de porter plainte.
Une soixantaine de militants CGT ont brièvement occupé le siège du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo) de Paris mardi à la mi-journée, en marge de la journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites.
"Plusieurs dizaines de militants CGT se sont introduits dans le siège pendant quelques minutes afin de déployer des banderoles contre la réforme des retraites. Cette action a été menée sans violence ni dégradation", a indiqué le Cojo à l'AFP, situé à Saint-Denis.
\ud83d\udd34 Le siège des JO 2024 à #Paris est envahis par la CGT pour protester contre la réforme des retraites. #manif6juin
— Clément Lanot (@ClementLanot) June 6, 2023
« Pas de retrait, pas de JO » pic.twitter.com/mm7L7hBJpP
Sur une vidéo consultée par l'AFP, on voit des militants de la CGT RATP brandissant des torches et déployant une banderole dans l'atrium du bâtiment, en scandant "pas de retrait, pas de JO". Des appels à perturber les JO, notamment le hashtag "#pasderetraitpasdejo", avaient surgi sur les réseaux sociaux pendant la contestation contre la réforme des retraites, faisant passer l'âge légal à 64 ans.
La préfecture de Seine-Saint-Denis a compté une soixantaine de manifestants et a signalé que le Cojo avait l'intention de déposer plainte pour des dégradations mineures: portiques forcés, taches faites par les fumigènes...
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"On peut comprendre qu'il y ait des tensions et des expressions"
Il s'agit d'"actions interprofessionnelles avec la CGT RATP", a indiqué à l'AFP Bertrand Hammache, secrétaire générale de la CGT RATP.
En avril dernier, en réaction aux appels à la perturbation des JO, le leader de la CFDT Laurent Berger avait dit qu'il était opposé à toute perturbation. "Les JO, ça doit être une fête, ça doit être un moment magique pour ceux qui aiment le sport et donc, il est hors de question de faire ni ce type de menace, ni ce type d'action pendant les JO", avait-il déclaré.
Cette action de la CGT s'est produite mardi au Cojo alors qu'une réunion s'y tient pendant trois jours avec des membres du CIO (comité international olympique). À l'ouverture de la réunion, Pierre-Olivier Beckers, président de la commission de coordination du CIO pour Paris 2024, s'était satisfait lundi que "la population française reste très, très, très largement en faveur des Jeux olympiques et paralympiques", y compris "dans une période assez contestataire que la France connaît".
Interrogé sur le contexte politique le 30 mai dernier, en marge d'une conférence sur le relais de la flamme olympique, le président du comité d'organisation Tony Estanguet, avait déclaré : "le contexte est ce qu'il est, on ne le maîtrise pas, on peut comprendre qu'il y ait des tensions et des expressions. Notre enjeu c'est de proposer à celles et ceux qui veulent profiter de ces Jeux pour souffler, partager un moment de célébration autour du sport, de pouvoir le faire".
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