"Pas de retrait, pas de JO" : ce que l'on sait sur l'intrusion de manifestants au siège du comité olympique à Paris

  • Des dizaines de manifestants ont envahi le siège du comité olympique 2024 à Paris.
    Des dizaines de manifestants ont envahi le siège du comité olympique 2024 à Paris. Capture - Google Street View
Publié le , mis à jour
Nicolas Drusian avec Reuters

Le comité d'organisation des Jeux olympiques a l'intention de porter plainte.

Une soixantaine de militants CGT ont brièvement occupé le siège du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo) de Paris mardi à la mi-journée, en marge de la journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites.

"Plusieurs dizaines de militants CGT se sont introduits dans le siège pendant quelques minutes afin de déployer des banderoles contre la réforme des retraites. Cette action a été menée sans violence ni dégradation", a indiqué le Cojo à l'AFP, situé à Saint-Denis.

\ud83d\udd34 Le siège des JO 2024 à #Paris est envahis par la CGT pour protester contre la réforme des retraites. #manif6juin

« Pas de retrait, pas de JO » pic.twitter.com/mm7L7hBJpP

— Clément Lanot (@ClementLanot) June 6, 2023

Sur une vidéo consultée par l'AFP, on voit des militants de la CGT RATP brandissant des torches et déployant une banderole dans l'atrium du bâtiment, en scandant "pas de retrait, pas de JO". Des appels à perturber les JO, notamment le hashtag "#pasderetraitpasdejo", avaient surgi sur les réseaux sociaux pendant la contestation contre la réforme des retraites, faisant passer l'âge légal à 64 ans.

La préfecture de Seine-Saint-Denis a compté une soixantaine de manifestants et a signalé que le Cojo avait l'intention de déposer plainte pour des dégradations mineures: portiques forcés, taches faites par les fumigènes...

A lire aussi : DIRECT. Grève du 6 juin : A Rodez, 4 200 personnes mobilisées contre la réforme des retraites, selon les syndicats

"On peut comprendre qu'il y ait des tensions et des expressions"

Il s'agit d'"actions interprofessionnelles avec la CGT RATP", a indiqué à l'AFP Bertrand Hammache, secrétaire générale de la CGT RATP.

En avril dernier, en réaction aux appels à la perturbation des JO, le leader de la CFDT Laurent Berger avait dit qu'il était opposé à toute perturbation. "Les JO, ça doit être une fête, ça doit être un moment magique pour ceux qui aiment le sport et donc, il est hors de question de faire ni ce type de menace, ni ce type d'action pendant les JO", avait-il déclaré.

Cette action de la CGT s'est produite mardi au Cojo alors qu'une réunion s'y tient pendant trois jours avec des membres du CIO (comité international olympique). À l'ouverture de la réunion, Pierre-Olivier Beckers, président de la commission de coordination du CIO pour Paris 2024, s'était satisfait lundi que "la population française reste très, très, très largement en faveur des Jeux olympiques et paralympiques", y compris "dans une période assez contestataire que la France connaît".

Interrogé sur le contexte politique le 30 mai dernier, en marge d'une conférence sur le relais de la flamme olympique, le président du comité d'organisation Tony Estanguet, avait déclaré : "le contexte est ce qu'il est, on ne le maîtrise pas, on peut comprendre qu'il y ait des tensions et des expressions. Notre enjeu c'est de proposer à celles et ceux qui veulent profiter de ces Jeux pour souffler, partager un moment de célébration autour du sport, de pouvoir le faire".

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Dentalco12 Il y a 10 mois Le 06/06/2023 à 17:05

Ces gens n'existent qu' à travers le sabotage et le mauvais esprit. Si les " vrais travailleurs" savaient que ces manifestants et d'autres, partent en pré-retraites avec 80% du salaire jusqu'à la retraite , et une bonne prime ( salariés d'une grande entreprise )