Espalion : Éric Bousquet relance des vignes ancestrales, sa première cuvée est pour bientôt !

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  • Éric Bousquet dans l’une des parcelles qu’il cultive sans traitement chimique et en pratiquant la diversité des cépages.
    Éric Bousquet dans l’une des parcelles qu’il cultive sans traitement chimique et en pratiquant la diversité des cépages.
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Centre Presse Aveyron

Par passion de son métier et du terroir, Éric Bousquet a décidé de vinifier son propre vin. Une initiative noble et courageuse.

Les Espalionnais connaissent la boutique d’Éric Bousquet "Les vins d’Éric" sur la place du Marché mais savent-ils qu’il s’apprête à produire son propre vin ?

Éric a en effet exaucé un rêve qui lui tenait à cœur : depuis trois années, il fait revivre un chai et quelques vignes ancestrales pour vinifier sa propre récolte, sans mécanisation ni traitement chimique.

Il mettra en bouteilles sa première cuvée "officielle" cet automne 2023. Il présentera d’ailleurs ses vins au salon professionnel 2024 des vins de l’Aveyron !

Éric, enfant du terroir, a passé son enfance dans les vignes familiales.

Il n’a pas loupé une seule vendange depuis son plus jeune âge ! Ses grands-parents et ses parents lui ont transmis la passion du métier mais aussi le respect de la vigne et des sols. Après un BTS Viticulture et Œnologie, il a visité plusieurs régions vinicoles françaises et même quelques vignes australiennes ! Il a également travaillé au sein de l’IFV (Institut Français du Vin).

Éric est sans cesse à la recherche des bonnes méthodes et de la bonne association entre terroir et cépages.

Pour cela, il exploite plusieurs parcelles de vignes entre Estaing et Coubisou aux caractéristiques géologiques différentes : schiste et calcaire, dans l’espoir de trouver la bonne implantation pour obtenir "son vin parfait".

Dans ses vignes, point de mécanisation. Il suffit de s’y rendre pour constater de toute évidence la rudesse des pentes et la présence des terrasses interdisant tout accès aux engins mécaniques.

Les vignes ont failli disparaître à la fin du XIXe siècle

Jusqu’à la fin des années 1800, la plupart des familles paysannes aveyronnaises, d’Entraygues-sur- Truyère à Saint-Geniez-d’Olt, cultivaient et vinifiaient leur propre vin. L’épidémie de Phylloxéra a malheureusement mis fin à ces pratiques. Si des maladies comme la pyrale, l’oïdium et le mildiou pouvaient être combattues à l’aide de soufre, d’eau chaude ou de bouillie bordelaise, il n’en fut pas de même pour l’épidémie de Phylloxéra. Cet insecte apparenté aux pucerons et d’à peine 1 millimètre a alors plongé les familles paysannes dans une grande misère et a réduit à néant toutes les vignes en France et en Europe.

Seule, la greffe des cépages ancestraux sur des pieds de ceps américains (à l’enveloppe extérieure plus dure, résistante à la voracité de cet insecte venu de ces mêmes contrées) a permis de replanter les vignes françaises. Éric Bousquet pratique dans ses vignes la complantation et associe plusieurs cépages sur une même parcelle.

Il travaille principalement avec trois cépages : le Jurançon noir, le Valdiguié et le Gamay de Saint-Côme.

Il traite ses vignes a minima et préventivement avec des préparations à base de plantes élaborées par ses soins.

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