Sénergues. Escapade des aînés au pays de la truffe

  • Marie-France a su captiver et passionner son auditoire.
    Marie-France a su captiver et passionner son auditoire.
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CORRESPONDANT

Pour cette sortie de printemps le bureau du club de l’Amitié a choisi la région du causse de Limogne pour une découverte à la fois géologique et gastronomique.

Une petite quarantaine d’adhérents rejoints par Andrée et Georges Servières d’Espeyrac ont pris récemment la direction de Villefranche-de-Rouergue pour rejoindre le site du Cloup d’Aural. Cette ancienne phosphatière exploitée deux décennies à la toute fin du XIXe siècle a été réhabilitée par l’association des phosphatières du Quercy pour valoriser ces anciennes mines qui devenaient des décharges publiques. Elles sont classées M.H. depuis 1998.

C’est une plongée et un voyage dans le temps que Sophie a proposé aux visiteurs en remontant 260 millions d’années en arrière à l’époque des dépôts sédimentaires marins à l’origine de la formation des causses. En 1865 Jean André Pommarède de Caylus trouve des nodules de phosphate dans le sol d’un champ de blé. C’est le début de l’exploitation de plusieurs centaines de sites sur le causse de Limogne.

Cette exploitation phosphatière a permis la découverte de très nombreux fossiles d’animaux disparus, plus de 600 espèces, dont le Cadurcothère un herbivore lointain ancêtre de notre actuel rhinocéros mais sans corne. Aujourd’hui une abondante flore riche d’une grande diversité de fougères, de mousses, d’orchidées a pris possession des lieux.

Après cette très intéressante plongée en paléontologie direction Varaire pour un excellent repas composé de spécialités Quercynoises aux truffes préparé par le restaurant Les Marronniers. Une petite balade digestive pour admirer le superbe lavoir papillon du XVIe siècle avant de rejoindre Marie-France. Cette passionnée de trufficulture a expliqué en détail ce mystérieux champignon souterrain dont la récolte est très aléatoire, totalement dépendante de la météorologie. Le dérèglement climatique entraîne depuis plusieurs années une baisse régulière de la production. La truffe cultivée est la truffe noire, la Tuber melanosporum qui naît au printemps, se développe en été, parvient à maturité en automne et se récolte de novembre à février. Il existe une truffe d’été, la Tuber aestivum, moins parfumée et moins chère.

Elle explique le déroulement du marché aux truffes, quelque peu mystérieux pour les néophytes, avec une réglementation spécifique. Cette visite de la truffière se termine par une démonstration de recherche de truffes avec sa chienne Nouchka. L’extraction des truffes s’appelle le cavage.

Le retour vers Sénergues s’est fait au son des blagues et des chansons de Raymond et chemin faisant Jean-Claude a donné des explications historiques et patrimoniales des lieux traversés ou visités.

La présidente Solange Ladrech en a profité pour annoncer les prochaines animations prévues, avec une sortie en septembre, le quine, suivis du repas stockfisch et de celui de Noël.

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