Decazeville. Gérald Bloncourt expose ses photos au musée de l’Aspibd

  • De gauche à droite : Margot D. Marguerite, Silvia Voser, Jean-Pierre Vaur.
    De gauche à droite : Margot D. Marguerite, Silvia Voser, Jean-Pierre Vaur.
  • Des clichés en noir et blanc à découvrir dans le musée.
    Des clichés en noir et blanc à découvrir dans le musée.
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Centre Presse

L’expo d’un photographe du peuple s’est bien intégrée dans le musée de l’Aspibd

Une nouvelle exposition a débuté au sein du musée du patrimoine minier et industriel de l’Aspibd, à Decazeville (zone du Centre).

Elle a pour titre "Gérald Bloncourt (1925-2018), le franc-tireur de l’image". Cet homme, profondément humaniste, a saisi avec beaucoup de tact des portraits de petites gens, d’ouvriers, de couples ordinaires, d’opprimés, des clichés, très sensibles et délicats. Un moment rare de poésie imagée qui a beaucoup à voir avec le musée decazevillois.

Le discours introductif de Jean-Pierre Vaur, président de l’aspibd, a précisé l’importance de Marine Petit dans la tenue de cette expo et le rôle de l’Aspibd, diffusant l’art patrimonial sous toutes ses facettes, le passé bien sûr mais aussi des ouvertures vers l’art contemporain.

Un grand merci a été également adressé à la veuve de l’artiste. Puis est intervenue Silvia Voser, commissaire de l’expo, amie de longue date de Gérald Bloncourt et réalisatrice d’un reportage sur ce photographe : "Ce lieu se prête à l’œuvre de Gérald qui suivit les grèves terribles des mineurs dans le Nord. Au public de déambuler dans le musée et de dénicher les photos exposées ici et là, sans oublier le documentaire".

Enfin, Margot D. Marguerite, le 2e commissaire de l’expo, a davantage parlé de l’homme, de sa vie, ses convictions.

Un homme toujours souriant

"Gérald Bloncourt était toujours très souriant. Il est venu d’Haïti, première république avec des Noirs libres dès la fin du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, c’est un pays ravagé. Gérald disait ‘la liberté c’est dans mon patrimoine génétique’. Jeune, il arrive à Paris et devient photographe pour ‘l’Humanité’. Il y développe son art et s’élève contre les injustices". Gérald Bloncourt s’exprimait ainsi : "Toute mon œuvre, tout mon travail, tout le feu de ma vie, je les ai mis dans une direction à laquelle je n’ai jamais failli dans cet Homme et dans son devenir. Dans ses luttes, ses souffrances, ses petites joies modestes, pures, ces morceaux de sourire qu’on rencontre au coin des taudis, ces mains calleuses, émouvantes... J’ai copié les milliers de visages de toutes les races, de toutes les joies, de toutes les peines Des dockers du Havre, aux mineurs de Trieux, de la Finlande à la Côte d’Azur, du métro aux gosses de mon quartier, de Moscou au Caucase des légendes, du métallo de Léningrad au Maître tapissier Lurçat, de l’exposition d’Arcueil au thème plus complexe sur la pollution des eaux, du Sahara aux tremblements de terre de l’Italie du Sud...".

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