L'Aveyron, terre de cinéma : "La Grande Vadrouille", "Cartouche", la palme d'or des plus beaux sites de tournages de films revient au Larzac

Abonnés
  • Le duo De Funès - Bourvil a tourné cette scène culte de la Grande Vadrouille dans le chaos de Montpellier le Vieux.
    Le duo De Funès - Bourvil a tourné cette scène culte de la Grande Vadrouille dans le chaos de Montpellier le Vieux. - Reproduction
Publié le , mis à jour
Philippe Routhe

Cet été, Centre Presse vous emmène sur ces sites aveyronnais qui ont servi de cadre au tournage de films et autres séries. Aujourd'hui, le Larzac offre un paysage à couper le souffle. De quoi inspirer les grands réalisateurs depuis bien longtemps…

Laissons à Alain Chabat le soin de présenter le Larzac : "Plus les repérages avançaient et plus on découvrait des lieux magnifiques et réellement préhistoriques. Finalement, nous avons décidé de faire le minimum de choses en studio pour profiter de ces décors naturels, malgré les difficultés logistiques et météorologiques".

Décors naturels

Ces propos, le disciple de Les Nuls les a délivré à Allociné pour expliquer les conditions de réalisation de son film "RRRrrr", tourné en 2003 à 90 % sur le Larzac. Certes, la critique n’accueillera pas ce film à 18 millions avec des louanges, malgré une distribution très attrayante avec Jean-Paul Rouve, Pierre-François Martin Laval, Marina Foïs, soit une bonne partie de l’équipe des Robins des bois, mais aussi Gérard Depardieu ou Jean Rochefort.

"Zaïzaïzaïzaï"

Dans la même veine, François Desagnat était venu avec Jean-Paul Rouve sur le Larzac pour y réaliser une comédie inspirée de la BD loufoque de Fabcaro, "Zaïzaïzaïzaï".

Ce causse karstique qui s’étend à perte de vue, entre Millau et Lodève, avait su user de son charme. Et ils sont quelques-uns à y avoir succombé.

Des mythiques scènes de Funès et Bourvil

Dont Gérard Oury qui y tourna une des scènes les plus célèbres du film français, avec deux légendes : Louis de Funès et Bourvil. "La Grande Vadrouille" est en effet passée par là, offrant cette image de Stanislas Lefort sur les épaules d’Augustin Bouvet en tenue de soldats allemands dans le chaos de Montpellier-le-Vieux.

17 millions d'entrées, un record pendant plus de 40 ans

Tournée en 1966, la Grande Vadrouille a enregistré plus de 17 millions d’entrées au cinéma, record qui demeura plus de 40 ans. Aujourd’hui, il reste le film français le plus vu au cinéma derrière les "Chti" et "Intouchables".

"Tous au Larzac", la lutte des paysans

Le Larzac c’est aussi une histoire. Celle des paysans qui, de 1971 à 1981, ont lutté contre l’extension du camp militaire. Une lutte qui reste aujourd’hui le symbole de la contestation et magnifiquement raconté par Christian Rouaud dans son documentaire sorti en 2011, "Tous au Larzac".

Un documentaire de référence qui vit même les protagonistes de cette lutte monter les marches de Cannes ! José Bové, Christian Roqueirol, Léon Maillé en costume sur le tapis rouge, c’était une nouvelle victoire du Larzac ! "Les marches des palais de justice, on connaît davantage. En général, il y a beaucoup de photographes aussi sur les côtés ; on ne devrait pas être trop impressionnés", avait lancé Christian Roqueirol à un journaliste à quelques heures de monter les marches.

Aux épées de "Cartouche"

Et comment, quand on se balade dans le Larzac, ne pas parler d’un des plus beaux films de cape et d’épées français. Cartouche, de Philippe De Broca avec le fabuleux Jean-Paul Belmondo.

La dernière semaine de tournage de ce film tourné en grande partie du côté de Pézenas a eu lieu dans la cité templière de La Couvertoirade. Avec 3 millions d’entrées, ce film réalisé en 1962, reste l’un des films préférés des Français dans la catégorie cape et d’épée.

Au même titre qu’un autre monument du film français, tournée en 1952, lui aussi en partie dans La Couvertoirade : à savoir Fanfan, de Christian Jaque, avec Gérard Philippe et Gina Lollobridgida.

Et il se pourrait que l’année prochaine, la Couvertoirade et le Larzac soient une nouvelle fois le théâtre de scène romanesque de Capes et d’épée, la réalisatrice Houda Benyamina (caméra d’or à Cannes en 2016 avec Divines) y a en tout cas effectué des repérages pour un film qui serait une version des "Trois mousquetaires", au féminin…

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
SVPCyclo Il y a 9 mois Le 26/07/2023 à 07:32

Le chaos de Montpellier le vieux, n'est pas sur le Larzac. Pour savoir ça, de simples connaissances dans la géographie locale suffisent.