Prolifération, morsure, conseils : ce qu'il faut savoir sur la mouche noire, présente dans de nombreux pays

  • La similie, dite mouche noire.
    La similie, dite mouche noire. Illustration WIKIPEDIA - FRITZ GELLER-GRIMM
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Centre Presse Aveyron

L’Espagne est actuellement en alerte face à cette espèce invasive, qui se répand dans la péninsule ibérique en cet été 2023. Mais l'insecte est présent dans de nombreux pays. 

Le réchauffement climatique n’entraîne pas qu’une hausse des risques de déshydratation ou d’incendie durant l’été. Avec les fortes températures qu’il engendre, il fait prospérer des espèces invasives loin de leur habitat naturel, à l’image de la mouche simulie, aussi appelée mouche noire, qui se répand en Espagne, placée en alerte cet été.

Quel risque en France ?

La mouche noire est particulièrement active en Andalousie, dans l’Aragon, la Catalogne, à Valence, Madrid et Murcie, recense Le Figaro. La mouche simulie est aussi présente en France depuis "très longtemps", souligne Gérard Duvallet, entomologiste médical et vétérinaire, professeur émérite à l’université Paul-Valéry de Montpellier, cité par Le Parisien.

"Habituellement, on a des remontées des pharmaciens qui voient défiler les victimes de piqûres au courant du mois d’août. Pour le moment, nous n’avons pas eu de signaux" ajoute-t-il. Le risque est donc faible, à ce stade, en France. Mais une multiplication des canicules dans l’Hexagone pourrait la faire proliférer.

Originaire des régions tropicales du continent américain, cet insecte de 3 à 4 millimètres de longueur est d’ailleurs présent désormais dans de nombreux pays. "Avec la hausse des températures, le métabolisme de ces insectes, qui dépend de la température extérieure, augmente aussi. Donc ils se reproduisent pendant plus de temps et plus de fois", explique Jorge Galván, directeur de l’Association nationale des sociétés de santé environnementale, interrogé par France 3.

Les conseils des experts

"La mouche noire s’observe en montagne, mais aussi en plaine dans des cours d’eau en mouvement. Les larves se développent lorsqu’il y a de la matière organique dans l’eau. Elles récupèrent tout ce qui flotte pour se nourrir, comme le lait qu’un éleveur déverserait dans un cours d’eau", précise Gérard Duvallet. Hématophages comme les moustiques, les femelles ont besoin de s’alimenter en sang pour développer leurs œufs.

Elles mordent les humains et crachent "une salive anticoagulante qui fait que les gens saignent un petit peu", ajoute l’expert. Or les conséquences des morsures peuvent être graves. La salive laissée par l’insecte peut provoquer une violente douleur qui peut durer plus d’une semaine, rapporte France 3. Dans certains cas, il peut même y avoir une forte réaction allergique provoquant fièvre, nausées, maux de tête, démangeaisons ou encore gonflements, pouvant conduire jusqu’à l’hospitalisation.

Et en cas de morsure ?

Pour limiter les risques de morsures, les autorités espagnoles conseillent donc d’éviter toute balade près d’un cours d’eau à l’aube et en fin de journée, de porter des vêtements sombres et couvrants et de s’équiper en produits répulsifs. En cas de morsures, "il suffit de se passer du savon, de désinfecter les plaies et au pire de consulter un pharmacien pour demander une crème antidémangeaison ou une pommade en cas d’inflammation", conseille Gérard Duvallet.

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