Votre été en Aveyron : le viaduc de Verrières, ombre élégante sur le Lumensonesque

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  • Le viaduc de Verrières
    Le viaduc de Verrières Centre Presse - Christophe cathala
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Il fut le viaduc le plus haut de France. Le viaduc de Verrières est le deuxième plus grand ouvrage de l’autoroute A75. Bien qu’éclipsé par le viaduc de Millau, devenu à son tour le plus haut de France, il attire de plus en plus de touristes et offre à la commune de Verrières des retombées économiques inédites.
 

Du haut de ses 140 mètres, il fait partie intégrante du contournement de Millau et surplombe la vallée du Lumensonesque. Il a été conçu par l’architecte français André Mascarelli et sa construction de 1999 à 2002 s’inscrit dans le plan de désenclavement du Massif central, présenté en 1975 par Valéry Giscard d’Estaing.

"Ce qui était dur avant le viaduc, c’était les bouchons dans la vallée pour aller à Millau, se souvient Jérôme Mouries, le maire de Verrières et habitant de la commune depuis 25 ans. Il fallait entre une heure et 1 h 30. Les craintes que les habitants avaient au début été le bruit. Finalement, on ne l’entend pas tant que ça. On entend seulement le joint de dilatation quand les camions passent dessus les jours où il y a du vent."

Du tourisme vert et du sport extrême

Verrières a ainsi pu bénéficier d’une partie de la taxe professionnelle ce qui a ramené près de 300 000 € à la commune. Elle a été accompagnée par le programme "1 % paysage et développement" mis en place par l’État en 1989. Programme qui a permis, entre autres, de financer les travaux de réaménagement afin d’embellir la commune et ses environs.

Long de 720 mètres, le viaduc courbe a ramené une certaine notoriété à la commune. Mais Verrières compte à présent son lot de touristes qui ne cesse d’augmenter, à la recherche d’un cadre de vie au plus près de la nature.

"Ici, on a une bonne qualité de vie, reconnaît le maire. Je pense que les habitudes de vie ont changé. Il y a de plus en plus de gens qui cherchent des lieux où il n’y a pas trop de monde, où ils peuvent faire des balades, du vélo." Le village a également vu arriver des adeptes de base jump. "C’était un peu compliqué au début parce qu’il y en avait pas mal et notre village est tout petit. Mais, maintenant, ça s’est plutôt normalisé", constate-t-il.

Un viaduc qui rayonne

La commune est donc dans une bonne dynamique. Elle développe plusieurs projets. Le plus important devrait voir le jour en 2024. Il s’agit "de la réhabilitation d’une maison au centre du village pour l’été dans laquelle ouvriraient un point d’accueil touristique mais aussi un petit café et des commerces où serait mis en vente des produits de l’Aveyron", explique Jérôme Mouries.

Ce lieu de vie permettrait de favoriser la rencontre entre locaux et gens de passages qui affluent l’été via l’A75. Le permis de construire est déjà lancé et les entreprises seront consultées en septembre. "On pourrait espérer une mise en service en 2025." Le viaduc de Verrières n’a donc pas à rougir devant son illustre voisin millavois, posant son ombre majestueuse sur la vallée du Lumensonesque.

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