"C'est carton plein" : un go-fast arrêté en Aveyron avec plus de 3 millions d'euros de drogue à l'intérieur
De la Normandie à l'Aveyron, une large enquête s'est conclue par l'interpellation de deux hommes à bord d'un go-fast sur l'A75 ce week-end. Plus de 400 kilos de drogue ont été saisis, pour une valeur marchande de 3,4 millions d'euros !
Une cinquantaine de gendarmes venus de Montpellier et de Marseille, plusieurs membres du GIGN, un hélicoptère... Samedi 7 octobre 2023, sur l'A75 à hauteur de Verrières, une opération de grande ampleur a été menée pour mettre fin à un "go-fast", du nom de ces voitures transportant de la drogue à vive allure.
Des voitures transportant de la drogue à vive allure
À 3 h 30, deux personnes ont été interpellées à bord d'une Audi S6, roulant à tombeau ouvert vers Clermont-Ferrand. Et le résultat est sans appel : 420 kilos de cannabis sont découverts dans l’habitacle du véhicule (410 kilos de résine conditionnés dans douze valises et 12 kilos d’herbe de cannabis). La valeur des produits est estimée à 3,4 millions d’euros à la revente. "C'est carton plein", s'est félicitée la gendarmerie nationale, pas peu fière d'avoir mis un point final à une longue enquête commencée deux mois plus tôt, loin de l'Aveyron...
De la Normandie à l'Aveyron
Début août, dans la petite commune normande de Gisors (Eure), une brigade de gendarmerie repère un véhicule volé sur un parking. Il s'agit de l'Audi S6. Cette grosse cylindrée, 435 chevaux (!), interroge car on la retrouve souvent dans des histoires de go-fast.
Une enquête préliminaire est ouverte sous l’égide du procureur de la République d’Évreux, qui la confie à la Section de recherches de Rouen. Le bolide est suivi et plusieurs planques sont effectuées. Elles mènent jusque dans l'Oise, dans la banlieue parisienne. Un groupe d'individus est identifié.
Le 17 août, une information judiciaire est ouverte et les surveillances se poursuivent. Les enquêteurs constatent que dans la nuit du 3 au 4 octobre, plusieurs individus prennent la direction du sud de la France puis franchissent la frontière espagnole. Selon les renseignements, ils doivent s'approvisionner en drogue auprès d'un grossiste, se fournissant directement chez un producteur de résine au Maroc.
Un autre homme, présenté comme commanditaire, interpellé dans l'Oise
Tout s'accélère alors pour les gendarmes normands. Avec l’accord du juge d’instruction, ils préparent un dispositif d’interception du convoi dès lors que celui-ci fera son retour sur le territoire français. De nombreux enquêteurs font alors route vers les Pyrénées.
Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), renforcé par des brigades spécialisées de Marseille et de Montpellier, est à la manœuvre. La Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Toulouse est engagée également via un hélicoptère de surveillance.
Au total, plus de 50 gendarmes sont déployés, prêts à intercepter les malfaiteurs. Ils ne le seront pas dans les Pyrénées, où ils franchissent la frontière à minuit, mais trois heures plus tard dans l'Aveyron. Le trajet de l'Audi S6 s'arrête à Verrières. Comme celui de ses deux occupants.
Le conducteur, âgé de 28 ans, et le passager, 22 ans, tous deux déjà connus de la justice, sont placés en garde à vue. Un troisième homme, identifié comme commanditaire, est interpellé quelques heures plus tard à Nogent-sur-Oise.
Âgé de 27 ans, il est également conduit en garde à vue. Présentés depuis au juge d'instruction d'Evreux, en charge de l'affaire, ils ont été mis en examen puis placés en détention provisoire pour trafic, importation de produits stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.
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