L'été avec les pompiers aveyronnais : Laurent Lacaze, une passion qui lui donne des ailes

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  • Laurent Lacaze au centre de secours de Rignac.
    Laurent Lacaze au centre de secours de Rignac. - Alexia Ott
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Alexia Ott

Laurent Lacaze, pompier volontaire au centre de secours de Rignac et pompier à l'aéroport de Rodez, se consacre depuis 25 ans au secourisme. Entre passion dévorante pour l'aéronautique et sa volonté de porter secours, il a trouvé sa voie. 

Originaire de Rignac, rien ne présageait que Laurent Lacaze exercerait le métier de pompier. Né dans une famille d'agriculteurs, il entame un BTS agricole après avoir obtenu son baccalauréat. En discutant avec des amis déjà pompiers, il décide de se lancer dans l’aventure et devient pompier volontaire au centre de secours de Rignac en janvier 1998. Un épisode de sa vie qui dure désormais depuis 25 ans. Il y découvre une ambiance conviviale et apprécie le fait d’être utile.

Laurent Lacaze se passionne pour l’aéronautique

Après avoir exercé au lycée agricole de Rignac pendant sept ans et un passage rapide dans une entreprise de matériaux de construction, il postule à un poste de pompier polyvalent à l’aéroport de Rodez. Un métier qu’il exerce depuis le 1er avril 2005. Le temps passant, il se découvre une réelle passion pour l’aéronautique. "Les avions m’ont toujours intéressé, mais de loin. Nous avons suivi une formation initiale à l’aéroport d’Orly afin de pouvoir exercer." Et ce fut la révélation pour Laurent Lacaze. "Ça m’a permis de voir les avions sous un nouveau jour, et c’est très vite devenu une passion." 

D’abord en charge des bagages, du carburant et de la sécurité du lieu, il se voit affecter à un nouveau service en 2009. Ses missions sont désormais le secours à la personne, les interventions en cas d'incendie, la prévention péril animalier, la vérification du matériel de 1er secours et incendie et des véhicules incendies, l’assistance aux personnes à mobilité réduite et la surveillance du ravitaillement en carburant des avions. Avec une heure de formation sur les procédures d’intervention, les normes, dont le chargement des avions… Et une de sport par jour, ses journées sont bien chargées, et peuvent durer jusqu’à 16 heures.

Un corps de métier primordial dans l’aviation

"S’il n’y a pas de pompiers à l’aéroport, aucun avion commercial ne bouge", explique-t-il. La piste doit obligatoirement être contrôlée deux fois par jour pour vérifier s’il n’y a pas d’objets ou de contaminants sur la piste. De plus, la prévention du péril animalier est primordiale. Une dizaine de minutes avant le décollage et l’atterrissage des avions, Laurent Lacaze et son équipe veillent à ce qu’il n’y ait pas d’animaux sur la piste. "Nos ennemis premiers sont les oiseaux étant donné qu’il y a une carrière de chaque côté de l’aéroport. On utilise des moyens sonores ou des fusées envoyées en l’air entre 30 à 300 mètres pour faire fuir les rapaces." 

Bien que les interventions soient très rares, Laurent Lacaze doit rester constamment sur le qui-vive. "Il faut être attentif et toujours être prêt à intervenir dans un délai très court. Par exemple, il faut arriver en moins de trois minutes au bout de la piste – qui se situe à un kilomètre et demi – avec le premier véhicule en cas d’incident."

Pompier volontaire à côté de sa profession... De pompier

À côté de ce métier, Laurent Lacaze est pompier volontaire au centre de secours de Rignac et est en charge du lien entre l'atelier départemental et le centre de secours. Une double casquette qui lui permet d’exercer le même métier de façons différentes et d’échanger avec d’autres collègues. "La partie commune de ces deux occupations est le secourisme, mais le matériel, le règlement, les risques et les véhicules sont différents, ce qui rend cette double activité passionnante." 

Un attrait pour le secourisme qui prend donc beaucoup de temps dans son quotidien. "Dans la mesure du possible, j’essaie d’être disponible. Ça m’ennuierait de savoir qu’il y a une intervention non loin de chez moi et de rester sur le canapé à rien faire. Heureusement, j’ai un entourage familial qui me le permet, même s’il est parfois difficile de trouver le juste milieu." Une activité au service des autres qui nécessite donc un réel engagement de chacun. "Sans la passion, il vaut mieux arrêter parce qu’il y a beaucoup de contraintes, notamment dans le cadre familial, et les interventions ne sont pas toujours faciles."
 

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