Decazeville. Le prix du Pays noir attribué à Raymond Mas

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  • Raymond Mas, à gauche,est félicité par l’assistance.
    Raymond Mas, à gauche,est félicité par l’assistance.
  • Le maire de Flagnac Olivier Lantuéjoul, à gauche, aux côtés d’André Romiguière, membre du jury, et Jean-Paul Desprat./ DR
    Le maire de Flagnac Olivier Lantuéjoul, à gauche, aux côtés d’André Romiguière, membre du jury, et Jean-Paul Desprat./ DR
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Centre Presse

Voilà une décennie que le prix du Pays noir fait revivre – sous plusieurs formes, la double culture ouvrière et paysanne du territoire. Plus de 80 personnes y ont déjà participé. Cette année, le prix a été décerné à un Flagnacois.

Comme le veut la tradition, la remise du 10e Prix du Pays noir s’est déroulée au château de Gironde. Elle a été précédée d’un hommage rendu par plusieurs membres du jury au bon génie du prix, Michel Herranz, celui qui a tant fait – et pleinement réussi – pour sauvegarder la mémoire ouvrière et industrielle du Bassin avec une implication sans failles au sein de l’association ASPIBD.

"Il venait chaque année nous rejoindre, discret et souriant, pour assister à cette petite cérémonie. On y devine encore sa présence, son ombre se glisse parmi nous", a souligné non sans une pointe d’émotion Jean-Paul Desprat, propriétaire de Gironde et maître d’œuvre de ce prix littéraire.

Dix ans déjà, c’est le moment pour procéder à un bilan de ce rendez-vous annuel : 82 contributions en tout, sous forme d’écrits – dont l’un pour le théâtre qui a été primé – mais aussi de vidéos et de photographies. C’est un chiffre assez remarquable, car "produire une œuvre destinée à être diffusée auprès de personnes que l’on connaît souvent, c’est un peu se mettre à nu.".

Cette année, le prix est allé à un récit de Raymond Mas, sur le Flagnac des années 60 : "C’était au temps où…". Sans céder à la nostalgie, le lauréat – par ailleurs, agrégé de lettres classiques : français, latin, grec –, né dans le village, raconte et détaille avec sensibilité, les coutumes, les gestes et nous permet de retrouver jusqu’aux odeurs que les plus anciens du jury ont pu humer.

Il est par-là le digne héritier d’une tradition française qui, de Chateaubriand à Proust, s’attache par la magie des imperceptibles détails du souvenir à faire revivre ce qui n’est plus. Le second prix est allé à Gérard Revel, une course au style coruscant – a précisé l’un des membres du jury, s’il parlait plus simplement : brillant – une leçon de style qui a reçu le suffrage de plusieurs membres du jury.

Rémi Soulié, qui vient de faire paraître, une passionnante étude sur Frédéric Mistral, "Patrie charnelle et Provence absolue" (Éditions La Nouvelle librairie), a su rendre hommage au lauréat mais aussi à sa "patrie charnelle : ce Pays noir que nous portons en nous, où que nous allions".

Voilà une décennie que le prix du Pays noir fait revivre sous plusieurs formes, la double culture ouvrière et paysanne du territoire. Plus de 80 personnes y ont déjà participé. Cette année, le prix a été décerné à un Flagnacois.

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