Ce qui stresse le plus les Français aujourd'hui, ce n'est pas la canicule, mais la rentrée scolaire
Près de neuf Français sur dix appréhendent déjà cette rentrée et les dépenses qu'elles vont entraîner.
Ce qui fait suer le plus les Français en cette fin de mois d'août ? Non, ce n'est pas l'épisode de canicule qui sévit actuellement sur la France, surtout au sud, mais c'est la rentrée scolaire qui s'annonce, début septembre, et là c'est partout. Et ce sera surtout dans leurs bourses, craignent-ils déjà.
Selon un sondage réalisé par le site de gestion d’épargne en ligne Yomoni, pas moins de 89% des Français se disent stressés avant cette rentrée scolaire. Un moment de l'année où il faut immanquablement mettre la main à la poche pour 94% d'entre nous, et pour 57%, c'est même un effort difficile.
A cette date, les bienfaits psychologiques que les vacances ont bien pu apporter à chacun s'envolent d'un claquement de doigts : seulement 2% des Français se disent "zen" avant d'aborder cette rentrée scolaire.
Le bas-de-laine va s'alléger
Place au casse-tête du financement de cette rentrée scolaire d'abord. Avec une inflation de l'ordre de 10% sur les fournitures scolaires (79% d'entre nous en ressentent plus ou moins les effets sur notre vie quotidienne), il va falloir puiser dans les réserves, notamment les économies durement acquises lors de l'année, voire préservées durant les vacances pour les trois-quarts des Français (74%).
Pour financer cette rentrée scolaire, les Français vont serrer la vis sur d'autres dépenses qui y pourtant inhérentes, les vêtements d'abord (pour 57%), puis les fournitures scolaires elles-mêmes (32%) et les sorties (21%).
Chercher des vêtements, des équipements, des fournitures au meilleur prix, un casse-tête de rentrée qui suffit à lui seul à faire monter température et tension.
Plus les études sont hautes, plus c'est cher
Plus leur enfant est âgé, plus ses études sont hautes, et plus la rentrée scolaire promet d'être salée. Ainsi, les Français prévoient majoritairement de dépenser entre 200 et 300€ ou moins pour leur progéniture en maternelle (81% d'entre eux) ou en élémentaire (72%), puis, la note grimpe. Elle est entre 300 et 500€ pour un bambin qui entre au collège (57%), entre 400 et 1 000€ pour un ado qui entre au lycée (68%), et entre 1 000 et 1 500€, voire plus, pour le grand garçon qui entreprend des études universitaires (61%).
Des aides insuffisantes
Voilà pourquoi peut-être les études supérieures ne restent qu'un doux rêve pour les ménages les plus démunis. Pour la rentrée scolaire 2023, le montant de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) est de 398,09 € par enfant âgé de 6 à 10 ans, 420,06 € par enfant âgé de 11 à 14 ans et 434,60 € par enfant âgé de 15 à 18 ans. Même si son montant a été revalorisé de 15%, 58 % des Français l’estiment insuffisante, contre 41% qui la juge suffisante.
Ils sont 53% à penser également que le gouvernement n'a pas assez pris en compte l'inflation dans l'établissement du montant de l'ARS.
Alors oui, pour la majorité des Français, la rentrée scolaire va être plus chaude que la canicule actuelle.
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