Rodez : après l'incendie, la communauté Emmaüs se serre les coudes

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  • Ce mercredi 16 août, les pompiers étaient appelés pour stopper les flammes dans un foyer d'Emmaüs.
    Ce mercredi 16 août, les pompiers étaient appelés pour stopper les flammes dans un foyer d'Emmaüs. Centre Presse - M. R.
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Ce mercredi 6 août, un feu ravageait l'un des foyers des compagnons d'Emmaüs. Pour l'association, l'heure est maintenant à la réorganisation. 

"Ils ont perdu leur maison." Véronique Magnaux, directrice des établissements Emmaüs de Rodez et Villefranche-de-Rouergue, n'y va pas de main morte au moment de résumer les événements survenus ce mercredi 16 août. Rue Geneviève-de-Grandmaison, en début d'après-midi, a proximité de l'espace de stockage du comité, l'un des foyers des compagnons d'Emmaüs part en fumée. 

Le feu, parti du local cuisine, ravage cet espace, le réfectoire, mais touche également les chambres de six des bénévoles du comité. "La priorité, c'était de trouver rapidement une solution pour les reloger", retrace Véronique Magnaux. Pour cela, la directrice a rapidement pu compter sur l'aide de la Ville. "Ces six personnes ont été relogées dans trois chambres doubles de l'Ehpad Jean XXIII. On voit qu'on n’est pas tout seuls dans ces moments-là et ça fait vraiment plaisir", remercie-t-elle

Reconstruire une cuisine

Une solution provisoire, utilisée jusqu'à ce samedi 19 août, avant que la communauté ne se serre quelque peu. "Nous allons essayer de libérer des espaces que l'on puisse réaménager en chambres de manière provisoire. C'est très important pour eux de continuer à vivre tous ensemble, ils sont comme une famille", ajoute Véronique Magnaux.

Mais en attendant, une autre priorité se dégage pour Emmaüs, celle des locaux accueillant la cuisine et la salle de restauration. Foyer de l'incendie, les 32 compagnons en sont orphelins depuis ce mercredi 16 août. De ce côté également, des aides venues de l'extérieur permettent de faire souffler l'association. Burger King, en bon voisin, a notamment offert plusieurs repas, mais cette solution ne peut perdurer. "On n'a plus rien, les frigos, les congélateurs, tout a brûlé. On recherche une cuisine éphémère, des conteneurs équipés qui nous permettraient de tenir pendant plusieurs mois", appelle la responsable. 

200 000 € de dégâts ?

Car les dégâts sont importants. Les experts en assurance sont d'ores et déjà en train d'estimer l'ampleur des dégâts, mais du côté d'Emmaüs on ne serait pas étonnés de voir un préjudice d'une "ampleur de près de 200 000 €". D'autant que cet incident survient à un moment critique. "Nous devions refaire nos locaux à partir du mois de janvier. Ça tombe très mal, on ne pas sait ce qu'il va en être...", s'inquiète Véronique Magnaux. 

Mais le plus important ne se trouve pas là. Si l'impact psychologique d'un tel événement pèse lourd dans la balance, aucune victime n'est à déplorer. De même, l'activité d'Emmaüs peut se poursuivre, les entrepôts et magasins étant épargnés. Alors, si de longs mois se profilent avant que tout puisse rentrer dans l'ordre, les compagnons se serrent les coudes.

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