Que se sont dit cette nuit pendant 12 heures Emmanuel Macron et les chefs de partis ?

  • Le président Emmanuel Macron a longuement rencontré dans la nuit de mercredi à jeudi les chefs des partis représentés au Parlement pour une conversation "apaisée et franche".
    Le président Emmanuel Macron a longuement rencontré dans la nuit de mercredi à jeudi les chefs des partis représentés au Parlement pour une conversation "apaisée et franche". Archives Centre presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron avec Reuters

Onze chefs de partis ont discuté pendant 12 heures consécutives avec Emmanuel Macron dans la nuit de mercredi à jeudi. Le chef de l'Etat et les responsables politiques, de la Nupes au RN en passant par LR, ont discuté de la situation internationale et de l'état de la France.

Une conversation "apaisée et franche"

Le président Emmanuel Macron a longuement rencontré mercredi les chefs des partis représentés au Parlement pour une conversation "apaisée et franche", a-t-on appris tôt jeudi auprès de l'entourage du chef de l'Etat.

Emmanuel Macron s'est rendu sans collaborateur, accompagné de la seule Première ministre Elisabeth Borne, à cette rencontre à huis clos organisée à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis.

"(Le président) a tendu la main loyalement aux oppositions et tout mis en oeuvre pour dépasser les clivages et trouver un consensus. On peut dire qu'à l'issue de ces douze heures d'échanges, cette main tendue a été fructueuse", a déclaré l'entourage du locataire de l'Elysée.

Convergence sur le soutien à l'Ukraine

Sur la question internationale, premier point à l'ordre du jour, de nombreux thèmes ont été abordés, notamment le nouveau partenariat avec l'Afrique, la relation avec l'Allemagne ou l'Ukraine.

"Il faut toutefois retenir un point de convergence majeur de tous les partis sur notre politique de soutien à l'Ukraine. C'est inédit", a indiqué l'entourage du président.

Pas de référendum en vue

En revanche, il ne devrait pas y avoir de référendum. Les participants "ont convenu dans un premier temps d’engager un travail sur le champ du référendum avant tout d’abord". Cette question a fait l'objet "de nombreux débats et a occupé une très grande partie des douze heures de réunion".

Ils ont également accepté de se revoir dans les mêmes conditions pour une prochaine session de travail, a précisé l'entourage d'Emmanuel Macron, sans toutefois donner de calendrier pour cette rencontre.

Vers l'organisation d'une "conférence sociale"

Le chef de l'Etat a également validé le principe d'une conférence sociale sur les carrières et sur les branches situées sous les salaires minimums, a dit l'entourage du président.

Le leader de LFI, Manuel Bompard, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Marine Tondelier, se sont exprimés à l'issue de la réunion.

"On est venus, on a vu et on a été déçus", a déclaré à la presse Marine Tondelier, estimant qu'il n'y avait "rien de nouveau sous le soleil ni sur le plan social, ni sur le plan environnemental".

"J'ai eu l'impression de vivre douze heures sur la planète Mars"

"J'ai eu l'impression de vivre douze heures sur la planète Mars", a dit Manuel Bompard. "C'est normal que l'on soit venu porter les propositions qui sont les nôtres, mais honnêtement, on n'a pas en face de nous un interlocuteur qui est prêt à entendre ces propositions."

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de son côté fait savoir dans un communiqué qu'il avait défendu les mesures proposées par son parti "sans se faire d'illusion sur l'issue de cette nouvelle initiative présidentielle".