Pouvoir d'achat et inflation : quels sont ces 5 000 produits dont les prix sont bloqués par le gouvernement ?

  • La facture des courses reste douloureuse pour les Français.
    La facture des courses reste douloureuse pour les Français. Illustration - Pixabay
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Centre Presse Aveyron

Ces références ne devraient pas augmenter en 2024. L’exécutif espère une baisse des tarifs.

Les 75 plus grands industriels se sont engagés à ouvrir des négociations tarifaires avec les enseignes de distribution en France début septembre, jusqu’au 15 octobre, avec pour objectif une baisse de prix "dès le mois de janvier 2024", a annoncé jeudi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, sur France 2, ce jeudi 31 août 2023.

Une baisse allant de 5 à 15 %

"La baisse de prix doit être de 5, de 10, de 15 % selon les produits qui sont concernés", a-t-il détaillé.

Les industriels et distributeurs vont aussi s’accorder sur "5 000 produits dont les prix ne doivent plus bouger ou à la baisse", soit plus du double du nombre de références concernées par un précédent accord, a ajouté Bruno Le Maire.

Alors que le pouvoir d’achat reste la priorité des Français, "il était nécessaire de conclure un accord global entre industriels et distributeurs pour casser cette spirale de l’inflation alimentaire", a souligné le ministre, promettant des contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

L'inflation a rebondi en août

La pression est forte sur le gouvernement alors que l’inflation a rebondi en août (+ 4,8 % sur un an, contre + 4,3 % en juillet, selon l’Insee) sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie, tarif réglementé de l’électricité et baril de pétrole en tête. Pour les seuls produits alimentaires, la hausse des prix s’élevait le mois dernier à 11,1 % sur un an, après 12,7 % en juillet.

Qui ne joue pas le jeu ?

Dans ce contexte, Bruno Le Maire tentait depuis des mois de convaincre les industriels d’ouvrir sans délai les négociations avec les distributeurs pour faire baisser le coût du chariot du consommateur, sans attendre la période dévolue à ces tractations annuelles, qui court du 1er décembre au 1er mars.

En juin, le ministre de l’Économie et des Finances avait assuré que 75 grandes entreprises du secteur agroalimentaire s’étaient engagées à baisser les prix d’un millier de produits dès le mois de juillet, mais le gouvernement a depuis reconnu que seules la moitié d’entre elles avaient tenu parole.

Unilever, Nestlé, Pepsico ne jouent pas le jeu

Certains groupes industriels "ne jouent pas le jeu", a déploré Bruno Le Maire, pointant du doigt Unilever, Nestlé et Pepsico. "Il faut arrêter aussi les pratiques trompeuses", a poursuivi le ministre. "Quand je vois un produit, un Kiri par exemple qui faisait 15 grammes, finalement, il fait 14 grammes et c’est le même package et le même prix […] Nous lutterons contre ces pratiques abusives", a-t-il promis.

Danone, Lesieur aussi dans le viseur

Mais Bruno Le Maire n’a pas épargné non plus les distributeurs, soulignant que certains d’entre eux s’étaient bien gardés de répercuter rapidement les baisses de prix consenties par certains industriels, comme les yaourts Danone ou l’huile Lesieur. "Ça a mis trois mois à être répercuté dans les rayons, a regretté le ministre. Pendant trois mois, les distributeurs ont gagné de l’argent et le consommateur n’a pas vu cette baisse de prix".

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