Hausse de près de 10 %, nouveaux secteurs et profils touchés : comment l'absentéisme prend de l'ampleur dans les entreprises en France

  • L'absentéisme impacte de plus en plus les jeunes salariés.
    L'absentéisme impacte de plus en plus les jeunes salariés. Illustration - Pixabay
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Centre Presse Aveyron

Une hausse de près de 10 % l’an dernier, de nouveaux secteurs et profils touchés.

Le phénomène s’amplifie. L’absentéisme en entreprises a de nouveau progressé en 2022, révèle l’étude annuelle du cabinet de conseil WTW publiée jeudi 31 août 2023.

Un baromètre riche en enseignements, mettant en lumière un changement significatif de la dynamique au sein du marché du travail, note Capital, en confirmant d’abord une évolution.

5,3 % d'absentéisme

Le taux d’absentéisme atteint 5,3 % en France dans le privé, en hausse de près de 10 % sur un an (+ 9,2 %). "Une dérive tirée par l’augmentation très importante du nombre de salariés qui s’arrêtent au moins une fois dans l’année", observe le cabinet WTW.

L'Occitanie se situe en milieu de tableau.
L'Occitanie se situe en milieu de tableau. Infographie Midi Libre - Antoine Llop

"Un sentiment de mal-être"

42 % des salariés ont été ainsi arrêtés au moins un jour au cours de l’année, contre 34 % en 2021, une problématique qui se généralise, touchant désormais de nouveaux secteurs. C’est le cas, notamment, des "sociétés de services en informatique, la finance et l’assurance, ainsi que les cadres et les professions intermédiaires (+ 14 %), qui étaient jusque-là plutôt épargnés", note l’étude.

Les organisations du travail pointées

L’explication ? Les nouvelles organisations du travail nées de la crise sanitaire sont pointées du doigt par WTW. "Très rapidement adoptées dans les entreprises, elles n’ont pas été suffisamment accompagnées pour une grande partie d’entre elles : gestion du télétravail et du droit à la déconnexion, accueil des nouveaux salariés, accompagnement des salariés à la transformation digitale, formations à distance", analyse WTW.

Les jeunes salariés impactés

Les jeunes salariés sont particulièrement impactés, avec une hausse, respectivement, de 15 % à 17 % de l’absentéisme chez les 20 à 29 ans et les 30 à 39 ans entre 2021 et 2022.

Une nouvelle tendance se dessine. Si 96 % des arrêts sont dus à des maladies, "on observe un phénomène croissant depuis plusieurs années", a expliqué Noémie Marciano, directrice chez WTW France, au micro de BFM Business.

Santé mentale, première cause

"La première cause de l’absentéisme, quand on lit le rapport de la Sécurité sociale, est liée à des problèmes de santé mentale, de stress et d’anxiété qui génèrent des absences répétitives. Il y a un sentiment de mal-être qui a été accentué par le Covid, le télétravail, l’isolement social ou l’inverse avec un fort présentéisme", ajoute-t-elle.

Mais, dans les faits, seuls 4 % des arrêts dépassent 90 jours, 58 % restent inférieurs à une semaine. Avec une constante : quels que soient la catégorie socio-professionnelle ou le secteur, note l’étude, le vendredi reste le jour d’absence le plus important.

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Les commentaires (2)
Anonyme13114 Il y a 8 mois Le 02/09/2023 à 07:30

Le vendredi veille de week-end, étonnant non?
Et c'est l'assurance maladie qui règle la facture. Il est grand temps d'augmenter le nombre de jours de carence.

FameuxAnonyme Il y a 8 mois Le 02/09/2023 à 09:56

Le vendredi est donc jour de carence... Ça ne colle pas votre argument.