Pénurie de profs dans 50 % des collèges et lycées : quelles sont les matières les plus impactées ?

  • Certains élèves ont au moins une matière non pourvue.
    Certains élèves ont au moins une matière non pourvue. Victor Guilloteau
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Richard Gougis

C’est ce qu’affirme le Snes-FSU. Seulement 2 % en région selon le rectorat de Montpellier.

"Il y aura bien un professeur en face de chaque élève." Une semaine après la rentrée, cette affirmation du nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a déjà du plomb dans l’aile. Il manquerait en moyenne au moins un enseignant dans près de la moitié des collèges et lycées de l’Hexagone (48 %), hors outre-mer. C’est ce qui ressort d’une enquête nationale du Snes-FSU, le principal syndicat d’enseignants dans le secondaire, menée dans plus de 500 établissements.

Les académies les plus impactées sont celles de Créteil, Normandie, Nantes, Orléans-Tours. Dans l’académie de Montpellier, des trous dans la raquette sont également observés. "Nous n’avons pas encore de chiffre consolidé mais les premières remontées des établissements montrent qu’il manque des enseignants", confirme Stéphane Audebeau.

Le co-secrétaire académique du Snes-FSU évoque des postes dans le Gard et l’Hérault : "Il s’agit bien de postes qui n’étaient pas pourvus dès la rentrée, pas d’absences non remplacées… C’est le cas dans plusieurs collèges de Montpellier. Les matières les plus touchées sont les maths, l’anglais et les sciences économiques et sociales." 

La rectrice de l’académie, Sophie Béjean, relativise ces “trous” et évoque « une situation très favorable avec moins de 2 % des établissements concernés ».

"Moins de dix postes à temps plein dans l’académie"

"Nous avons moins de dix postes à temps plein vacants sur un total de 16 500 professeurs, ajoute-t-elle. Une partie concerne la voie professionnelle en matchs, sciences, histoire-géo, quelques postes d’arts plastiques sur des quotas de 4 heures. Il nous manque aussi quelques quotités horaires liées à des cas de mi-temps thérapeutiques découverts après la rentrée. Mais c’est moins que l’an dernier à la même époque."

Les remplacements de courte durée (moins de quinze jours) de professeurs en maladie seront sensés, eux, être comblés en partie par le Pacte enseignant, ces tâches supplémentaires que les professeurs s’engagent à effectuer contre rémunération. Les premiers retours n’indiquent pas un volontariat massif à ce sujet alors que le ministère avait fixé à 30 % le seuil de participation pour assurer toutes ces tâches. "Ça marche très peu", estime Stéphane Audebeau qui donne rendez-vous : "Il faudra sans doute attendre la proximité de la Toussaint pour faire un premier bilan."

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