Rodez : été, hôpital, sécurité... la rentrée de Christian Teyssèdre

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  • Selon Christian Teyssèdre, l'année 2024 sera déterminante.
    Selon Christian Teyssèdre, l'année 2024 sera déterminante. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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En cette rentrée, Christian Teyssèdre, maire de Rodez, revient sur un été ruthénois particulièrement animé, notamment marqué par la première édition de F'estivada au haras. L'occasion également d'évoquer les projets qui structureront la Ville dans les mois à venir, et l'actualité de ces derniers jours.

Cet été était particulièrement animé à Rodez, que retenez-vous de cette programmation estivale ?

C'est simple, pour moi, il s'agit de l'été le mieux réussi de ces dernières années. Et ce, à tout point de vue, que ce soit pour les animations destinées aux enfants, mais également sur le plan culturel et festif. F'estivada a été une vraie réussite, qui est allée au-delà de nos espérances avec la présence de 30 000 festivaliers sur l'ensemble de l'événement et surtout, aucun incident à déplorer. 

Le mapping projeté sur la cathédrale et Rodez-plage sont aussi des motifs de satisfaction, malgré une météo instable. Toute cette programmation est à la fois populaire de par le monde qu'elle attire, et sociale par ses tarifs. Avec F'estivada vous pouviez assister à un concert de Soprano et de trois autres artistes pour seulement 25 € ! 

Cela donne une belle image à Rodez en termes d'attractivité, et cet été prouve que l'on peut conduire de tels événements ici.

Un programme similaire sera alors reconduit l'année prochaine ?

Nous aimerions rester sur les mêmes bases tout en les améliorant, car cela fonctionne très bien. Mais une nouvelle chamboule notre programme. Nous avons récemment reçu un courrier de la part du ministère de l'Intérieur nous informant que pour des raisons de sécurité à cause des Jeux Olympiques (qui se dérouleront à Paris du 26 juillet au 11 août, NDLR), des événements tels que F'estivada, rassemblant de très nombreuses personnes, ne pourront se dérouler dans une période allant d'une semaine avant la cérémonie d'ouverture, jusqu'à la fin de la compétition (Cette année F'estivada s'est déroulée du 22 au 24 juillet, NDLR). 

Une grande partie des forces de l'ordre étant mobilisée en Ile-de-France pour assurer le bon déroulement de ces Jeux. 

Alors, qu'en sera-t-il de cette deuxième édition ?

Ce n'est pas acté à 100 %, mais nous devrions décaler l'événement autour du 15 août. Cela chamboulerait quelque peu le programme et de ce fait, peut-être que nous organiserons Rodez-plage à cheval sur les mois de juillet et d'août. Ce chamboulement bouleverse tout ce que l'on avait prévu en termes de programmation et nous devons maintenant trouver de nouveaux artistes. En tout cas, nous ne souhaitons pas le décaler avant le 14 juillet, en plus, ce serait se mettre en concurrence avec Pause Guitare à Albi et ce n'est pas ce que nous recherchons.

Sur le plan financier, comment se présentent les comptes après ce premier F'estivada ?

Pour l'heure, le budget n'est pas finalisé. Mais nous comptons 700 000 € de recettes et environ 900 000 € de dépenses. Peut-être que ce chiffre montera encore un peu, mais ce n'est pas un souci. En tant que commune, nous devons être là pour nous assurer que le festival fonctionne et qu'il convient aux demandes du public. Et je crois que nous avons réussi. 

La Ville se mobilise pour aider les sinistrés du séisme au Maroc

A la suite du séisme survenu au Maroc dans la nuit du 8 au 9 septembre, la Ville de Rodez s'associe à l'élan de solidarité lancé par la communauté marocaine aveyronnaise, et notamment l'association cultuelle des musulmans de Rodez. "Dans nos deux maisons de quartier et à la mairie, nous allons disposer des urnes, et organiser des points de collecte afin que ceux qui le souhaitent puissent déposer des dons matériels afin de venir en aide aux sinistrés", présente l'édile. 

La liste de produits à fournir sera bientôt présentée, et les produits récoltés seront reversés à la mosquée de Rodez, qui s'assurera ensuite de faire transiter ces denrées vers le Maroc. Une après-midi caritative est également prévue le samedi 23 septembre au haras. Une vente de plats à emporter et un repas seront organisés, là encore au profit des sinistrés du Haut Atlas.

Qu'en est-il des autres événements ?

Cette année, le spectacle son et lumière a évolué, mais le succès est resté. Selon la police, la fréquentation se situe aux alentours des 70 000 personnes sur l'ensemble du mois. Maintenant la question est de savoir si nous allons repartir sur cette même formule. J'y suis plutôt favorable, mais nous allons étudier cela avec l'ensemble des élus.

Ensuite pour Rodez-plage, au-delà de la question de la date, nous réfléchissons également à l'emplacement. Cette édition au haras est réussie, mais Layoule apporte peut-être plus de fraîcheur lors des périodes de fortes chaleurs. Là aussi nous étudierons cette question conjointement. 

Les événements autour du théâtre seront également reconduits, nous travaillerons cette année avec trois compagnies :le Théâtre pour demain et après de Laurent Cornic, le Club dramatique de Mélanie Vayssettes et bien sûr Rutènes en scène.

Et sur le volet sportif ?

Le Rallye du Rouegue connaîtra sa 50e édition, alors bien sûr nous serons de la partie ! Quant au Tour de France, nous sommes candidats pour accueillir l'épreuve. Mais nous pensons plutôt que le peloton masculin passera par Rodez en 2025 ou 2026, nous avons de bons espoirs.

Sur un tout autre plan, cet été a également été entaché par de nombreux incendies (10 véhicules ont brûlé sur le plateau de Camonil le lundi 28 septembre et quatre à Gourgan ce samedi 9 septembre, NDLR)...

Forcément, nous sommes soumis aux résultats des enquêtes, mais ce qui interroge, c'est la répétition de ces événements. Cela nous conditionne à accélérer notre plan de déploiement de caméras de vidéosurveillance. Nous allons lancer une opération d'installation de 200 caméras dans toute la ville sur trois ans. 

Cela pose ensuite un problème sur la question de l'éclairage public qui est éteint de 1 h à 5 h. D'ici à 2025, nous allons passer de 60 à 100 % des lampadaires au Led. L'idée sera alors de laisser l'éclairage public actif, tout en diminuant son intensité. Cela permettra de réaliser des économies d'énergie, tout en assurant une certaine luminosité pour répondre à la question de la sécurité. 

Ce n'est pas tout, les locaux de Rodez Agglo ont également été touchés...

Ces moments ont été difficiles, mais tout avance bien. Les accès à la circulation dans la rue Aristide-Briand et au public dans la partie épargnée du bâtiment de Rodez Agglo réouvriront cette semaine. En attendant, les entreprises de la pépinière sont hébergées au 33 avenue Victor-Hugo, et dans moins de deux mois, elles pourront regagner le rez-de-chaussée, le premier étage et le deuxième étage du bâtiment touché par les flammes. Le quatrième étage bien sûr, devra être reconstruit. 

Les assurances ont conclu que la cause de cet événement était indéterminée, cela facilitera l'avancée du processus.

L'heure de la rentrée scolaire a sonné, quels projets comptez-vous mener pour les écoles ruthénoises ?

Des travaux seront menés à l'école de Gourgan. Le projet reste le même, il consiste à regrouper les deux écoles et de construire un gymnase à la place de la maternelle. 

Ensuite, il y a une vraie question pour l'école Ramadier. Son futur sera conditionné par l'éventuel déménagement de la caserne des pompiers de Rodez. S'ils déménagent route de Vabre, en lieu et place des anciens locaux d'Arcadie, alors nous aménagerons l'école Ramadier au centre de secours Louis-Dausse, car ces locaux appartiennent à Rodez Agglo. Nous attendons l'aval du Sdis, car les soldats du feu ont le dernier mot sur l'emplacement de leur future caserne.

Cette semaine est marquée par la régulation de l'accès aux urgences à l'hôpital de Rodez, une situation de plus en plus fréquente...

C'est un vrai problème. Nous avons un grave souci dans nos hôpitaux. Je demande à l'Etat de faire tout son possible pour régler cette situation. On s'habitue à ce que régulièrement nous connaissions des difficultés de personnel, mais ce n'est pas normal. Personnellement, je ne m'y habituerai jamais et je compte écrire au ministre de la Santé Aurélien Rousseau à ce sujet. 

En tant que maire et membre du conseil de surveillance de l'hôpital, que comptez-vous faire pour améliorer cette situation ?

En réalité, mon rôle est limité. Mais je trouve ça inadmissible, surtout dans un hôpital qui a une résonance départementale. Le problème c'est que ces situations de manque de personnel ne sont pas anticipées.

Sur le plan politique, quels projets vont structurer cette rentrée ?

Ils sont nombreux, il y aura de quoi faire. D'abord nous lancerons le projet du marché couvert. D'ici un mois les premiers travaux commenceront sur la place. Cela impliquera un transfert du marché et créera une complémentarité entre la place de la Mairie et du Bourg.

Ensuite, il faudra achever les travaux du stade Paul-Lignon, poursuivre ce que nous avons entrepris au haras. Quatre millions d'euros ont été dépensés cette année, notamment pour refaire les toits et remettre le site aux normes.

Puis à l'Agglo nous aurons une réflexion à mener sur les piscines (Christian Teyssèdre souhaitant créer un bassin extérieur servant de piscine d'été à Rodez, dont les modalités restent à établir, NDLR). 2024 sera une année très importante...

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