Un curé pédophile condamné en 2013 par la justice exerce toujours dans une paroisse du Lot, sa victime abusée durant quatre ans dénonce son maintien

  • Le prêtre a été condamné en 2013 par le tribunal correctionnel de Cahors pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime, à un an d’emprisonnement avec sursis avec une mise à l’épreuve de 18 mois,
    Le prêtre a été condamné en 2013 par le tribunal correctionnel de Cahors pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime, à un an d’emprisonnement avec sursis avec une mise à l’épreuve de 18 mois, Illustration - Pexels
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Centre Presse Aveyron

La victime, ancien séminariste, dénonce également avoir subi des pressions de certains membres de l’Eglise pour abandonner sa vocation après avoir dénoncé les faits commis entre juillet 2002 et octobre 2003.

Un curé condamné pour agression sexuelle sur mineur exerce toujours dans une paroisse du Lot, a déploré lundi 18 septembre sa victime aujourd’hui âgée de 34 ans, contactée par l’AFP après s’être exprimé dans Mediacités et sur France 3, relatent nos confrères de Sud Ouest

Des agressions sexuelles subies durant quatre ans

Durant 4 ans, à partir de ses 13 ans, Mickaël a subi des agressions sexuelles de l’abbé, alors âgé d’une trentaine d’années. En 2012, il dénonce les faits à un supérieur du séminaire, qui les rapporte lui-même auprès de l’évêque de Cahors. Ce dernier aurait alors tenté d’étouffer l’affaire. Mickaël portera plainte la même année.

Le prêtre a été condamné en 2013 par le tribunal correctionnel de Cahors pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime, à un an d’emprisonnement avec sursis avec une mise à l’épreuve de 18 mois, selon une copie du jugement consultée par l’AFP.

Vicaire dans une paroisse du Lot

Aujourd’hui, Mickaël reproche à l’ancien évêque de Cahors Mgr Norbert Turini d’avoir "minimisé" les faits et à l’actuel évêque Mgr Laurent Camiade de n’avoir "jamais bougé" alors que le prêtre qui l’a agressé quand il était enfant de chœur, exerce comme vicaire dans une paroisse du département.

"Ça fait dix ans que le procès a eu lieu, ce n’est pas nouveau mais ça fait dix ans que le prêtre est toujours en activité dans une paroisse" a affirmé Mickaël à l’AFP. "Il est tout seul, sans aucune possibilité de vérification et de surveillance et pour moi, aujourd’hui, il n’a plus rien à faire en paroisse", insiste le trentenaire. 

Le diocèse de Cahors, mis en cause par la victime, n’était pas en mesure ce lundi 18 septembre de répondre aux sollicitations de l’AFP précisent nos confrères de Sud Ouest.

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Les commentaires (1)
Mézac Il y a 7 mois Le 19/09/2023 à 14:32

L'évêché de Rodez avait été plus intransigeant avec l'abbé MAUREL.
Depuis les années 1950, deux évêques successifs l'avaient "protégé" pendant quarante ans.
Le troisième et le quatrième l'ont conservé au sein de l'Église jusqu'à sa mort en mars de l'année dernière.