À l’agglo de Rodez, un poste pour le président de la fédération française d'escrime Bruno Gares, qui pose question

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  • "Je ne laisserai pas de tels propos impunis", a conclu le président Christian Teyssèdre.
    "Je ne laisserai pas de tels propos impunis", a conclu le président Christian Teyssèdre. Centre Presse - José A. Torres
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C'est à l'occasion d'une question de Jean-Michel Cosson, élu d'opposition, que malgré lui, Bruno Gares s'est invité au menu du conseil d'agglomération de Rodez ce mercredi 27 septembre.

Ce que j'entends est très grave." C'est visiblement avec stupéfaction que Christian Teyssèdre, président de Rodez agglo, a accueilli une question du conseiller communautaire d'opposition pour le groupe Rodez en commun, Jean-Michel Cosson, en préambule du conseil communautaire ce mercredi 27 septembre.

Celui qui était autrefois membre de la majorité souhaite obtenir quelques "éclaircissements", sur la nouvelle fonction qu'occupe Bruno Gares, figure de l'escrime ruthénoise, mais surtout française, lui, le président de la fédération nationale d’escrime. Le maître d'armes œuvrera au sein de la collectivité par le biais d’un poste ayant en charge plusieurs dossiers liés aux équipements sportifs de l’agglo. "Comment un président d’une fédération aussi importante que l’escrime, qui occupe également un rôle auprès de la fédération internationale, peut-il être à Paris, dans le monde, et assurer le bon déroulement de son poste à Rodez ?" Interroge Jean-Michel Cosson. Il poursuit. "Nous voyons derrière cela un emploi de complaisance que nous dénonçons."

Une remarque "déplacée"

Une remarque "déplacée" selon Christian Teyssèdre, qui répond aux interrogations. "Ce que vous souhaitez organiser est une chasse à l’homme contre monsieur Gares. Tout d’abord, il était fonctionnaire territorial, et a demandé sa réintégration, légalement, nous ne pouvons pas la refuser."

Il en profite également pour revenir en détail sur la question financière. "En tant que président de fédération, il ne perçoit qu’une petite indemnité, il est obligé d’avoir un emploi. Et puis au sein de l’agglo, il n’occupera qu’un mi-temps et percevra moins de 1 000 €. Ce n’est absolument pas un emploi fictif, je trouve votre question scandaleuse." Avant d’ajouter : "Vous savez, tous les coups ne sont pas permis en politique." Ce que son interlocuteur lui rétorquera "ni les vôtres".

L'affaire portée en justice ?

Il pourrait en tout cas que cette passe d’armes se règle devant la justice. Le président de l’agglo se déclarant prêt à accorder la protection fonctionnelle pour Bruno Gares, si ce dernier la lui demande. "J’estime que vous avez fait un lynchage public concernant cet agent. Il aura le droit de vous poursuivre, ce que vous avez dit est très grave. C’est la première fois que je vois un élu attaquer directement un agent dans son honneur et son honnêteté." Affaire à suivre.

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