Marché des pays de l'Aveyron à Paris : la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs met la jeunesse en avant

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  • Sofian Bouchfira et Jeanne Moysset tiendront l’Oustal Café, stand 74 sur le Marché des pays de l’Aveyron, qui se déroule  du 6 au 8 octobre dans le XIIe arrondissement de Paris.
    Sofian Bouchfira et Jeanne Moysset tiendront l’Oustal Café, stand 74 sur le Marché des pays de l’Aveyron, qui se déroule du 6 au 8 octobre dans le XIIe arrondissement de Paris. Reproduction L’Aveyronnais
  • Sofian Bouchfira et Jeanne Moysset tiendront l’Oustal Café, stand 74 sur le Marché des pays de l’Aveyron, qui se déroule  du 6 au 8 octobre dans le XIIe arrondissement de Paris.
    Sofian Bouchfira et Jeanne Moysset tiendront l’Oustal Café, stand 74 sur le Marché des pays de l’Aveyron, qui se déroule du 6 au 8 octobre dans le XIIe arrondissement de Paris. Reproduction L'Aveyronnais
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Emmanuel Pons

La jeunesse aveyronnaise d’ici et d’ailleurs, tel est le thème choisi, cette année, par la fédération qui organise le Marché des pays de l’Aveyron. Jeanne Moysset et Sofian Bouchfira animeront des rencontres et des discussions sur le stand 74, joliment baptisé Oustal Café.

Ils sont deux, Sofian Bouchfira et Jeanne Moysset, le Bozoulais et la Bezonnoise, qui tiendront l’Oustal Café, installé sur le stand 74 (voir plan en page précédente), dans le cadre du Marché des pays de l’Aveyron, à Paris, du 6 au 8 octobre, dont la thématique, cette année, est la jeunesse aveyronnaise d’ici et d’ailleurs. Un stand, partagé avec l’association De l’Aveyron aux grandes écoles, installé au pied de l’Oustal, ce bâtiment de 90 studios ou T2 où sont logés les jeunes Aveyronnais à leur arrivée à Paris, géré par la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs (FAIA), qui organise l’événement.

Le mot de Marilise Miquel, présidente de la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs

"Il y a un vrai élan autour de la jeunesse, une dynamique incroyable. Ils portent de beaux projets. L’ADN des Aveyronnais, c’est de faire confiance aux jeunes, y compris au bureau de la fédération."

"Un cocon aveyronnais à Paris"

"Je trouvais bien de profiter du marché pour mettre en avant l’Oustal, qui est un formidable outil de l’amicalisme à Paris.

D’ailleurs, Roger Ribeiro, cofondateur de l’Oustal, avec Maurice Solignac, disait qu’il avait voulu "mettre l’amicalisme dans ses murs".

Sur place, nous organiserons des moments d’échanges et de discussions", explique Sofian Bouchfira, 29 ans, administrateur au sein de la FAIA, jeune doctorant venu étudier à Paris, en 2019, et qui a habité durant trois ans à l’Oustal. "L’Aveyron, ajoute-t-il, a, depuis le fin du XIXe siècle, une tradition d’accueil, une mission d’assistance aux nouveaux arrivants. C’est ce qui fait la richesse de cette histoire." Ce lien entre Paris et le pays dont "l’Oustal est la continuité".

D’ailleurs, le titre de la thèse sur laquelle il planche actuellement – "Monter à Paris" : des filières migratoires aux opportunités entrepreneuriales. Insertion urbaine des cafetiers aveyronnais à Paris (1958-2017) – s’empare de ce sujet des jeunes générations qui ont quitté leur département pour tenter leur chance à la capitale.

Ces Aveyronnais qui continuent à affluer vers Paris, pour étudier ou travailler, logés à l’Oustal qui propose des loyers modérés, pour une durée d’occupation de trois années maximum.

"C’est comme un cocon aveyronnais qui leur donne l’opportunité de passer quelque temps à Paris", note Sofian Bouchfira qui, durant le Marché des pays, avec Jeanne Moysset, accueillera et renseignera les jeunes Aveyronnais désireux de monter à la capitale, sur les opportunités qu’offrent l’Oustal et le réseau amicaliste parisien.

Cette dernière, âgée de 23 ans, représente l’Oustal – où elle habite – au sein de FAIA dont elle est aussi administratrice.

Oser monter étudier à Paris

"C’est un vrai choix qu’a fait la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs de mettre la jeunesse aveyronnaise en avant lors du Marché des pays. Marilise Miquel, la présidente, souhaite donner la main aux jeunes qui essayent de se lancer à Paris. Elle leur fait confiance, se réjouit-elle. Sur le stand de l’Oustal Café, on pourra aussi se renseigner sur les filières d’études avec l’association De l’Aveyron aux grandes écoles(1)."

Cette association, aujourd’hui présidée par Marion Pouzoulet, a été créée en 2019 par Charlotte Teyssèdre et Éloïse Mas. Cette dernière était alors étudiante sur les bancs de Science Po à Paris, qu’elle a partagés avec Maxime Pons. Le Najacois, qui a aussi participé au lancement de l’association, sera présent sur le stand de l’Oustal Café pour partager son expérience avec les jeunes qui souhaiteraient venir étudier dans la capitale.

Maxime Pons fait partie de l'association De l'Aveyron aux grandes écoles, présente sur le stand de l'Oustal café.
Maxime Pons fait partie de l'association De l'Aveyron aux grandes écoles, présente sur le stand de l'Oustal café. Reproduction L'Aveyronnais

"Il existait déjà la fédération Des territoires aux grandes écoles. En 2019, on s’est dit qu’on pouvait faire la même chose pour l’Aveyron. Aujourd’hui, ajoute-t-il, les jeunes Aveyronnais partent le plus souvent étudier vers Toulouse ou Montpellier, voire Bordeaux. C’est un peu le bassin naturel. Souvent, ils hésitent à monter à Paris pour des raisons de coût et aussi par crainte d’être confrontés aux grandes écoles parisiennes. Il faut briser cette autocensure, qu’ils croient en leurs chances et leur montrer, par l’exemple, que c’est possible." Et son exemple est parlant. Lui qui a grandi à Najac, a passé son bac à Villefranche-de-Rouergue et est aujourd’hui jeune fonctionnaire – il a 25 ans – au ministère de l’Intérieur. "J’ai récemment aidé un lycéen de Raymond-Savignac, à Villefranche, à franchir le pas. Il est aujourd’hui logé à l’Oustal et est inscrit à Science Po", dit-il.

"Partager nos expériences"

Une expérience qu’a aussi vécue Jeanne Moysset qui, après une licence en alternance au Crédit Agricole à Rodez, a poursuivi par un master de gestion à l’Inseec grande école, à Paris. Avant de décrocher un CDI à la Caseg. Un autre exemple type de parcours d’une jeune Aveyronnaise arrivée à la capitale, et qui a choisi de s’investir dans l’amicalisme afin de maintenir le lien avec l’Aveyron. "Le souhait, c’est d’amener la relève à la fédération, souligne-t-elle. Et de partager nos expériences. On a tous à apprendre les uns des autres."

(1) delaveyronauxgrandesecoles.fr

Corentin Bourrier, avec son camarade Baptiste Bonnefous, a créé tout le visuel de l'Oustal Café.
Corentin Bourrier, avec son camarade Baptiste Bonnefous, a créé tout le visuel de l'Oustal Café. Reproduction L'Aveyronnais

 

 

Le stand de l’Oustal Café, créé par deux jeunes graphistes

Parce que l’Oustal Café est vraiment l’affaire des jeunes Aveyronnais, deux d’entre eux se sont chargés de créer l’identité graphique du stand installé sur le Marché des pays de l’Aveyron. Baptiste Bonnefous, étudiant à l’école Camondo, et Corentin Bourrier, passé par l’école Estienne et actuellement inscrit à l’école de design Intuit Lab sont eux aussi passés par L’Oustal. "Ça permet de retrouver des Aveyronnais et de se faire un réseau quand on arrive à Paris, souligne ce dernier. Et puis ça a rassuré mes parents de savoir que j’étais bien entouré. Depuis, j’ai quitté L’Oustal mais j’y retourne souvent pour y voir des amis."

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