Marché des pays de l'Aveyron à Paris : Fromabon veut conquérir la capitale avec sa palette de fromages et de goûts

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  • De gauche à droite, Johan, Anne, Julie, Noé et José El Bitar font prospérer en famille les fromages de l’Aveyron.
    De gauche à droite, Johan, Anne, Julie, Noé et José El Bitar font prospérer en famille les fromages de l’Aveyron. Photo - Fromabon
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La fromagerie installée dans le sud-aveyron qui possède une crèmerie à Nanterre et une place de marché dans les halles Barbusse à Levallois-Perret. La famille El Bitar entend aussi servir la crème du fromage de brebis et de chèvre sur un plateau parisien.

La première d’une longue série. Du 6 au 8 octobre prochains, Fromabon participera à son tout premier marché des Pays, à Bercy. Une première que la famille El Bitar, installée dans le Sud-Aveyron, à La Cavalerie dans la zone artisanale Millau-Sud, à quelques encablures de l’A75, espère évidemment gagnante.

"Une success-story familiale"

"Nous en avons entendu que du bien, cela nous a encouragés à nous inscrire", résume Johan, l’aîné de la fratrie El Bitar qui a rejoint avec sa sœur cadette, Julie, et son frère, Noé, le petit dernier, la success-story familiale aveyronnaise fondée par leurs parents, Jésus et Anne.

Une trentaine de produits

"Une gamme riche de fromages et des produits qui ont du goût", voilà les deux atouts maîtres de Fromabon. Aujourd’hui, l’entreprise propose une trentaine de produits à la vente. À force de travail, l’alchimie fromagère a fini par acquérir ses lettres de noblesse. Et décroche de nouveaux réseaux de distribution en plus des marchés régionaux.

"Le marché de Bercy, un plus"

Depuis 2020, Fromabon a décidé d’élargir le cercle des affaires et de son portefeuille clients en se lançant à la conquête du marché parisien. "On essaye de se positionner. Participer au marché de Bercy, c’est donc pour nous un plus puisqu’il y aura forcément des restaurateurs, des acheteurs. Il faut que l’on nous voie. Il nous faut amener nos goûts sur Paris, notre force familiale puisque c’est avec ma sœur que nous tiendrons notre stand. L’enjeu, c’est de porter nos valeurs dans la capitale", plaide Johan El Bitar.

En somme, apporter tous les ingrédients pour que la mayonnaise prenne. "Nous avons des produits qui commencent à être référencés". Fromabon possède d’ailleurs sur place la crémerie Micaelli à Nanterre et une place de marché dans Les Halles Henri Barbusse de Levallois-Perret. Et l’entreprise est également présente sur le célèbre marché de Rungis.

"Le marché des Pays, il est capital pour nous. On ne peut pas oublier l’histoire. Toutes les routes vont vers Paris. Et ce marché parisien, il a cet avantage en plus, d’être très fourni en Aveyronnais".

Fromabon, c’est l’histoire d’une réussite libano-aveyronnaise. Celle des El Bitar, qui en trente ans, a su imposer sa marque de fabrique au pays des brebis et des chèvres sur le Larzac. L’histoire prouve qu’il n’est pas forcément nécessaire d’être né dans une exploitation agricole, ni d’avoir une descendance aveyronnaise pour être capable de faire du bon fromage.

Tout démarre au début des années 90 au Proche-Orient lorsqu’Anne, qui a besoin de faire une pause après avoir loupé son concours d’école d’infirmière, part au Liban. C’est là qu’elle rencontre Jésus El Bitar, Libannais, dans un pays balafré par la guerre. Ils tombent amoureux, se marient et décident de venir s’installer en France. à La Cavalerie, où les parents de sa jeune épouse Anne tiennent… une fromagerie.

"Mon père a tout appris sur le fromage et le métier car au Liban, ce n’est pas un produit très développé et il en mangeait peu", explique Johan. Et il en a appréhendé le moindre secret. Jusqu’à l’envie du couple de voler de ses propres ailes. En 1992, Jésus et Anne ouvrent leur fromagerie dans le centre-ville de La Cavalerie. Fromabon, un petit commerce avec peu de moyens mais avec une furieuse envie de réussite. Mais, la persévérance chevillée à un sens du contact et des affaires particulièrement affûté, a payé. Sur les étals de Bercy, les El Bitar vont avant tout promouvoir leurs produits phares : la Dentaletta, leur tome de brebis, la Fleur du Larzac, un fromage à pâte molle et le Lou Caoussou, le camembert brebis.

"Toute la famille est optimiste. On met le paquet pour que cela soit un beau salon et que cela dure dans le temps". Une ambition mesurée pour gravir les échelons.

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 6 mois Le 05/10/2023 à 11:28

Le meilleur c'est la saucisse Serin