Decazeville. Lilian Bathelot livre son dernier roman chez 10/18

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  • L’auteur Lilian Bathelot.
    L’auteur Lilian Bathelot. J.B.
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Joel Born

Le dernier roman de l’écrivain decazevillois "Géronimo et moi" vient de sortir en librairie. L’histoire d’une jeune paysanne aveyronnaise, devenue militante libertaire et journaliste au Cri du peuple. Contrainte à l’exil, après la Semaine sanglante de la Commune de Paris, elle s’enfuit vers le Nouveau monde, où sa route croise celle de… Géronimo.

On avait quitté Lilian Bathelot en 2089 dans le grand froid des territoires inuits et l’ambiance glaciale d’une société hypertechnologique. On le retrouve deux siècles auparavant aux côtés des Communards de Paris, puis de Géronimo, de l’autre côté de l’Atlantique.

Déjà auteur d’une quinzaine de romans et de livres pour la jeunesse, de nombreuses nouvelles, de deux pièces de théâtre et de quelques dramatiques radiophoniques, réalisateur de plusieurs films documentaires, il vient de publier son dernier livre Géronimo et moi. Après une première présentation officielle devant un parterre de professionnels, à Toulouse, pour la rentrée littéraire d’Occitanie livres et lecture, cet excellent roman noir historique est sorti en librairie ce jeudi 5 octobre. Un tirage en moyen format chez 10/18, qui lui assure une présence nationale "sur table" dans les 600 librairies françaises de premier niveau.

Après avoir longtemps vécu dans le Midi, Lilian Bathelot a retrouvé les terres de son Bassin natal. Nous l’avons rencontré dans sa nouvelle maison decazevilloise, où il réside avec sa compagne Corinne.

Même si l’exercice est difficile, pouvez-vous nous résumer la trame de ce roman ?
Il y a plusieurs tableaux différents dans cette histoire qui brosse la destinée d’une fille de forgerons des monts de l’Aubrac, Francine, qui est placée dans un couvent. C’est là qu’elle apprend à écrire et tout le roman est présenté sous la forme de son journal. Militante libertaire auprès de Louise Michel, journaliste au Cri du peuple, elle se retrouve accusée d’un meurtre, alors qu’elle enquêtait sur un réseau de prostitution forcée mettant en cause de hautes personnalités. Obligée de fuir, elle embarque sur un vieux cargo comme passagère clandestine. Elle se retrouve dans une caravane de pionniers et finit par rencontrer Gérononimo. Bien évidemment, elle épouse la cause des Indiens…

Comment vous est venue l’idée d’établir un pont entre la Commune de Paris et le combat des Indiens d’Amérique ?
C’est un truc qui me trottait dans la tête depuis longtemps. C’est assez surprenant de trouver à la même époque la Commune de Paris et les guerres indiennes, qui m’ont toujours fasciné. Curieusement, on trouve très peu d’histoires qui superposent les deux. J’avais ce fil rouge comme point de départ.

Pensez-vous d’abord à construire votre histoire ou à imaginer vos personnages ?
Cela va un peu de pair et cela se construit au fur et à mesure de l’écriture, de la musique des mots. Chaque personnage a sa propre nécessité et plus tu la creuses, plus elle devient contraignante. Je suis très laborieux.
Je travaille beaucoup sur les petites choses, pour que la lecture soit fluide, pour trouver le mot juste. Parfois, je mets très longtemps et ça tient quelquefois à peu de chose. J’envie les auteurs qui arrivent à écrire presque de façon automatique.

Vous imposez-vous justement un temps d’écriture régulier ?
Le "quand ça vient, ça vient" n’existe pas. L’écriture, c’est trois choses : du travail, du travail et du travail…
Ce qui m’intéresse, c’est le travail sur la langue et je veux aussi que ça ne se voit pas… Quand tu as un joli costume, tu ne vois pas les coutures.

Dans chacun de vos livres, on a l’impression de découvrir un univers différent ?
J’ai besoin que ça change, c’est ma façon d’être, ma nature, ce n’est pas toujours facile de vivre comme ça, c’est plus facile de suivre les mêmes rails mais moi je ne sais pas faire.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre écriture ?

Je ne sais pas si ce livre est le plus abouti. L’évolution, je la constate et je la déplore tous les jours quand je me rase… Je prends de la bouteille et de l’expérience. Ce qui ne change pas, c’est ma façon de bosser. Je deviens de plus en plus à cheval sur les petits détails d’écriture que je trouve de plus en plus importants.

Est-ce qu’il vous arrive de relire vos romans, une fois publiés ?

Je n’aime pas trop relire mes livres car on ne voit plus que les défauts. C’est un peu comme quand on vient de retapisser une pièce.

Votre prochain roman ?
Je suis trop pris par la finalisation d’un film pour penser à mon prochain roman…

Lilian Bathelot dédicacera "Géronimo et moi" à la Maison de la presse de Decazeville, à une date qui n’a pas encore été fixée. Il animera, par ailleurs, des ateliers d’écriture au centre social de Decazeville Communauté, à Decazeville, les 19 et 26 octobre. Mais, c’est déjà complet !
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