Pollution de l’air : trois Français sur quatre s’inquiètent pour leurs enfants

  • Pour 24% des Français interrogés, la pollution de l'air leur évoque spontanément les maladies respiratoires.
    Pour 24% des Français interrogés, la pollution de l'air leur évoque spontanément les maladies respiratoires. PHILIPPE DESMAZES / AFP
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Les Français sont conscients de l'ampleur de la pollution, mais également de l'impact que cela peut avoir sur leur santé, en particulier celle des jeunes enfants. Selon un sondage, près de la moitié des Français déclarent avoir déjà entrepris des actions pour réduire la pollution sur leur lieu de vie, par exemple en réduisant l'usage de la voiture au quotidien ou en changeant leurs produits d'entretien.

Réalisée pour l'association Respire à l'approche de la journée nationale de la qualité de l'air le samedi 14 octobre, cette enquête Kantar montre que, dans l’ensemble, les Français sondés se disent satisfaits de la qualité de l’air de leur lieu de vie : 65% la jugent "bonne". Ce n’est en revanche pas le cas en agglomération parisienne, où 31% des habitants considèrent que la qualité de l’air est mauvaise. La pollution de l’air est par ailleurs un sujet dont les Français n’hésitent pas à parler entre eux : quasiment un Français sur deux affirme l'aborder "de temps en temps" avec leurs proches. La question semble en revanche moins souvent évoquée avec les professionnels de santé, puisqu'une majorité de sondés déclarent ne "jamais en parler" avec leur médecin.

Ces derniers ne sont toutefois pas dupes quant à l'impact de la pollution sur la santé. Près de neuf Français sur dix sont par exemple conscients du fait que les nourrissons et les enfants sont les plus vulnérables à la pollution de l’air. C'est particulièrement le cas des parents d'enfant(s) en bas âge : les trois quarts d'entre eux se disent "inquiets". Pour 24% des Français interrogés, la pollution de l'air leur évoque spontanément les maladies respiratoires, d'autres problèmes de santé (20%) ou encore la dégradation de l'environnement (20%).

Changer de produits d'entretien, réduire l'usage de la voiture au quotidien...

Si les Français semblent bien informés sur les conséquences sanitaires et environnementales de la propagation des particules fines, ils paraissent toutefois moins au fait de ce qui la provoque. Interrogés sur les sources de pollution sur le lieu de vie, 83% des participants citent l'industrie suivie des transports aériens (78%), automobiles (75%) et maritimes (71%). Seuls 41% des répondants associent la pollution aux PM2,5 aux véhicules thermiques et 26% au chauffage domestique, alors qu’elle provient essentiellement de ces deux sources. Le chauffage au bois par exemple est responsable de 62% des émissions de PM2,5.

"Il y a encore un important travail de pédagogie à mener. Les Français ont une forte conscience du problème et sont prêts à faire des efforts. Il est donc maintenant capital de leur donner les bons repères pour qu’ils agissent de manière efficace en s’attaquant à la vraie source du problème. C’est aussi à l’État de donner la bonne impulsion politique pour favoriser cette action", considère Tony Renucci, directeur général de l’association Respire.

Pour améliorer la qualité de l'air de leur lieu d'habitat (que ce soit leur ville de résidence ou leur logement), les Français sont déjà passés à l'action ou se disent prêts à le faire. Parmi eux, 46% affirment avoir changé de produits d’entretien, 45% disent avoir réduit l'usage de la voiture au quotidien et 40% ont changé leurs appareils ménagers. Un quart d'entre eux (26%) ont même entrepris des travaux de rénovation du logement, tandis que 70% envisagent de le faire.

Enquête réalisée par Kantar pour les associations Respire et Nuances d'avenir, en ligne du 4 au 7 septembre 2023, auprès d'un échantillon de 1 000 répondants représentatifs de la population française.

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