Rugby : à LSA, le temps des jeunes

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  • Le rajeunissement de l’effectif de LSA explique sa grande difficulté actuelle, selon son dirigeant Pascal Rivière. Mais ce dernier persiste et signe :  "Faire jouer ses jeunes, c’est l’ADN de notre club."
    Le rajeunissement de l’effectif de LSA explique sa grande difficulté actuelle, selon son dirigeant Pascal Rivière. Mais ce dernier persiste et signe : "Faire jouer ses jeunes, c’est l’ADN de notre club." Archives CPA - Jean-Louis Bories
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Après un quatrième revers en quatre matches, dimanche contre Argelès (22-28) à Cassagnes, les rugbymen de LSA sont en position très délicate en Fédérale 2. Mais pas de quoi inquiéter pour autant leur coprésident Pascal Rivière. Entretien.

Quel regard portez-vous sur ce départ de saison raté et ces quatre défaites ?

Il y a deux façons d’analyser nos quatre premiers matches. L’axe, comme vous dites, purement résultats. Et là, on ne peut pas être satisfait bien évidemment de démarrer avec quatre défaites. Puis, l’angle, beaucoup plus réaliste, en regardant les raisons et les contenus. Et là, c’est moins affolant. Car l’équipe a été fortement renouvelée et rajeunie. Contre Prades par exemple (revers 8-34 le 24 septembre, J2), on n’avait que trois joueurs de plus de 24 ans sur la pelouse. On a donc les défauts de nos qualités : on manque parfois d’expérience, de maîtrise. Mais on est conscient aussi que l’on a du potentiel pour faire beaucoup mieux. Les deux derniers matches n’ont certes pas donné lieu à des victoires, mais le contenu était tout autre. Les entraîneurs (Frédéric Gil et François Giovannini) sont conscients de ça, nous aussi. Il faut que ce groupe nouveau et jeune progresse et se nourrisse de ces matches sans victoire pour progresser.

Vous parlez de la jeunesse de votre effectif. Mais, du coup, aujourd’hui, ne regrettez-vous pas de ne pas y avoir amené davantage d’expérience cet été ?

Écoutez, on a eu des départs et des arrêts. Et on savait que ça serait difficile. Et puis on a aussi eu, lors des premiers matches, des absences de joueurs cadres et âgés, revenus plus récemment. Ce qui a sécurisé les jeunes. Notre objectif n’est pas d’aller chercher des joueurs à droite à gauche. On a des jeunes formés au club et on veut les faire jouer. D’ailleurs, on l’a vu récemment : quand on a eu un demi d’ouverture blessé, c’était un junior qui le remplaçait sur la feuille de match. C’est tout le travail de LSA depuis de nombreuses années : former et faire jouer ses jeunes. Alors, oui, l’apprentissage est un peu difficile cette année. Mais il faut être patient. Je fais entièrement confiance aux entraîneurs et aux joueurs. Il faut se donner du temps, même s’il n’est pas éternel.

Cette jeunesse-là, à l’heure actuelle, ne vous inquiète pas du tout pour la suite et le maintien ?

On n’en est pas là. Mais c’est une stratégie purement assumée de faire jouer nos jeunes, oui. Je rappelle qu’on a eu une équipe junior en finale du plus haut championnat régional la saison dernière. Si c’est pour ne pas faire jouer ces jeunes-là, ça ne sert à rien de mettre autant de force et d’énergie dans la formation. En revanche, ils sont arrivés un peu plus vite et un peu plus nombreux dans les équipes seniors, donc il leur faut le temps de s’adapter. Même si dimanche, au regard du contenu, on aurait pu espérer mieux comme résultat ; on n’était vraiment pas loin.

Dimanche prochain, vous vous rendez à Balma, seul autre équipe à n’avoir connu que le revers comme vous. Avez-vous prévu, en tant que président, de mettre quelque chose de particulier en place pour tenter de sortir de cette spirale négative ?

C’est l’apanage de l’encadrement sportif. Nous les présidents, on n’interviendra pas cette semaine sur ce domaine.

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