Aveyron : sur la santé, le Département se veut aux côtés de l'Etat

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  • L'assemblé départementale alignée avec la politique de santé de l'Etat.
    L'assemblé départementale alignée avec la politique de santé de l'Etat. Centre Presse - José A. Torres
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Les élus étaient appelés ce vendredi 20 octobre à donner leur avis sur la politique de l'Agence régionale de santé (ARS) pour les prochaines années. 

Aligné avec l'Etat. Ce vendredi 20 octobre, le département de l'Aveyron, réuni en session plénière, devait se prononcer sur le projet territorial de santé porté par l'Agence régionale de santé (ARS) pour les prochaines années. Cela aurait pu être l'occasion, une nouvelle fois, de mettre en avant les carences du gouvernement dans un système de santé qu'on ne cesse de dire souffrant. Mais il en a été tout autre. "Quand nous sommes élus locaux, on a deux options : soit nous sommes dans l'aigreur de ne pas être un politique national et on mène des combats d'ailleurs, soit on essaie de promouvoir et de porter la proximité, le pragmatisme et la contribution. En quittant mon poste de député pour celui de président du Département, j'ai fait ce choix-là", a expliqué, d'un ton ferme, Arnaud Viala. N'hésitant pas également dans l'Assemblée à renvoyer ses opposants sur cette vision, notamment lorsque l'élu PS, Bertrand Cavalerie, a évoqué "des problèmes partout". "Personne ici n'est candidat au poste de ministre de la Santé. Ne faisons pas de démagogie et je vous renvoie à votre histoire politique et à vos gouvernements socialistes qui n'ont cessé de serrer le boulon sur le numerus clausus par exemple", a répondu le président. Ce fut la seule anicroche politique de la matinée.

Hôpitaux, psychiatrie, spécialistes...

Car pour le reste, le consensus a régné. Et les réponses de la majorité aux interrogations des uns et des autres ont été limpides, même lorsqu'on sortait des compétences de la collectivité à savoir le handicap, le grand âge ou encore la prise en charge des plus précaires. Quand l'hôpital médian du Sud-Aveyron fut évoqué, le maire de Saint-Affrique Sébastien David a rappelé combien celui-ci pouvait apporter à sa commune ainsi qu'au territoire. Sa majorité a d'ailleurs annoncé un investissement de 30 millions d'euros pour l'accès à la nouvelle structure. "On n'avait aucune obligation de le faire, mais c'est notre rôle d'être aux côtés de l'Etat qui tente de résoudre une difficulté", a appuyé Arnaud Viala. Sur les hôpitaux toujours, quand l'opposition a mis en exergue la place toujours plus forte de celui de Rodez, avec la crainte que ceux de Decazeville et de Villefranche-de-Rouergue soient relégués, l'ancien membre de LR a rétorqué : "Regardez durant la période du Covid, heureusement qu'on avait un centre hospitalier comme celui de Rodez ! Je crois qu'on peut s'appuyer sur celui-ci et sur son directeur dans tout le territoire".

Infirmier psychiatrique de sa fonction, le conseiller Jean-Philippe Abinal a, lui, alerté et insisté sur la place de la psychiatrie au sein du plan territorial de l'ARS. Selon une étude de 2020, la densité de médecins spécialistes dans le domaine en Aveyron était nettement inférieure à la moyenne en Occitanie et en France (14,7 pour 100 000 habitants contre 21,5 et 22,5 respectivement). Les élus ont également rappelé que dans le département, 10 000 personnes se trouvaient encore sans médecin traitant. Et qu'en moyenne, on perdait quatre généralistes par an... Sans compter les délais d'attente pour consulter un spécialiste. "C'est le même souci à Paris ou à Toulouse", a souligné Arnaud Viala. 

Un avis favorable mais des propositions

Qui de ce constat, pas franchement reluisant, a tenu néanmoins à faire part de propositions à l'ARS pour définitivement validé son plan territorial. Elles ont été présentées par l'assemblée citoyenne. On notera parmi celles-ci l'idée d'une mise en place d'un numéro unique d'appel pour des soins de "premier recours", différent de celui d'urgence (15), la création d'une crèche hospitalière pour la garde d'enfants de personnels soignants, la création d'une bourse pour soutenir les jeunes qui s'engagent dans un cursus médical, la formation d'écoliers aux gestes de premiers secours, des bus itinérants avec médecins dans les zones les plus reculées et déserts médicaux...

L'installation de bureaux de téléconsultation dans les Ehpad a également été évoquée. Des Ehpad qui rappelons-le font l'objet d'une attention particulière du Département car Arnaud Viala a annoncé à plusieurs reprises qu'il souhaitait intégrer un programme d'expérimentation pour "l'Ehpad de demain". "L'actuel ne convient plus aux attentes des Français", répète-t-il, voyant dans les structures des pays scandinaves et d'Amérique du Nord une source d'inspiration. À suivre donc. Parmi les projets à venir, Arnaud Viala a souligné la construction prochaine d'une maison pour les internes à Rodez. Celle-ci devrait se construire derrière le centre hospitalier Jacques-Puel. "Les terrains ont déjà été achetés, les travaux doivent débuter en 2024", annonce le président du Département, associé à Rodez Agglomération pour cette réalisation.

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