C'est (enfin) de saison : quand les mycologues de l'Aveyron appuient sur le champignon

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  • Ces passionnés organisent des sorties avant de se mettre à table.
    Ces passionnés organisent des sorties avant de se mettre à table.
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Olivier Courtil

L’association mycologique et botanique de l’Aveyron propose une sortie samedi 28 octobre à Sévérac-d’Aveyron. Une bonne façon de se familiariser avec les champignons.

Prospection, connaissance, protection, tel est le triptyque de l’association mycologique et botanique de l’Aveyron (Amba) qui rassemble une centaine de passionnés et fin connaisseurs de champignons. Et la saison arrive enfin, après le soleil, vient la pluie. " La base c’est l’eau et l’Aveyron est une terre de champignons ", assurent en chœur Jacqueline et Michel Castelbou en compagnie de Michel Jegou, tous affiliés à l’association.

Avec plus de deux milles espèces recensées en Aveyron pour plus de 30 000 en France, les découvertes se poursuivent sur les causses, forêts et feuillus. Ainsi, une quarantaine d’espèces ont été recensées dans la réserve régionale du Fel et l’association se prépare à œuvrer dans l’agglomération de Rodez pour la préservation de la biodiversité. "C’est la curiosité qui pousse à chercher les champignons", résume ces mycologues qui font bien le distinguo avec les mycophages. Ces derniers sont des adeptes des cèpes, girolles, coulemelles mais bien d’autres champignons sont comestibles.

"On a goûté à environ une cinquantaine d’espèces, je reviens toujours avec quelque chose à manger", glisse amusé Michel Castelbou. Panier d’une main, couteau de l’autre, ces connaisseurs insistent sur la nécessité de la pratique, du contact visuel car tout se niche dans les détails. Un bon champignon peut se révéler en fin de saison. Pour cette raison, l’association propose une sortie samedi 28 octobre à partir de 10 h à la gare de Sévérac-d’Aveyron, pour une balade instructive et ludique dans les causses et le bois.

Le champignon n’est pas épargné par la mondialisation. Ainsi, on peut découvrir une espèce en provenance d’Australie du côté de Vimenet. L’Aveyron regorge aussi de champignons mortels et hallucinogènes, d’où l’intérêt des sorties avec ces experts pour se familiariser avec ce biotope. "On est content de transmettre", disent les deux Michel et Jacqueline en rappelant "de ne pas manger quand il y a un doute et de ne pas manger un champignon même quand il est bon tous les jours. Cela se consomme avec modération comme un bon vin." Histoire d’aller voir dans les bois et si rien ne s’y trouve, il suffit de changer pour trouver le bois et à manger.

Renseignements pour la sortie auprès de Jacqueline Castelbou au 06 20 45 37 66. Prévoir le pique-nique.
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