Ressource en eau : bientôt une "grande réserve naturelle supplémentaire" dans l'Aveyron

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  • A l'issue d'une année de travaux partagés, les spécialistes départementaux ont livré quelques pistes pour une meilleure préservation de la ressource.
    A l'issue d'une année de travaux partagés, les spécialistes départementaux ont livré quelques pistes pour une meilleure préservation de la ressource. Centre Presse
Publié le
Xavier Buisson

Le principe en a été acté ce jeudi 19 octobre par les 115 "acteurs de l'eau" réunis à Flavin pour l'acte 2 des Assises de l'eau, lancées il y a près d'un an dans le but de préserver la ressource en eau face à un avenir plus qu'incertain.

Ils s'étaient réunis pour le lancement des Assises de l'eau le 26 octobre 2022 ; les 115 acteurs du milieu (élus, représentants d'EDF, de la préfecture, de syndicats mixtes ou de bassins-versants, de l'agence de l'eau ou agents techniques) s'étaient à nouveau donné rendez-vous à Flavin ce jeudi 19 octobre, au centre technique du conseil départemental, pour évoquer l'avancement de leurs travaux.

Leur objectif commun, en résumé, est d'agir aujourd'hui pour préserver la ressource en eau de demain, dans un contexte chaque année aggravé de réchauffement climatique impliquant notamment sécheresse, rareté de la ressource et craintes sur la biodiversité. À l'initiative du département, ces partenaires ont donc été invités à mener une réflexion collective pour faire émerger des pistes porteuses d'espoir pour l'avenir.

Des études bientôt lancées pour la future réserve

Six ateliers ont été mis en place il y a un an dans ce but, et l'heure était ce jeudi, même si la réflexion va se poursuivre, à l'annonce de quelques-unes des premières mesures pour le moyen et long terme. La plus marquante d'entre elles : "La création d'une grande réserve naturelle supplémentaire, alimentée par le Céor", a dévoilé le président du conseil départemental Arnaud Viala. L'élu n'a cependant pas souhaité évoquer la localisation précise ou le dimensionnement de cette nouvelle réserve, expliquant simplement que les études, qui dureront quelques mois, allaient rapidement être lancées. 

Le Céor, affluent du Viaur, est long de 55,8 km, d'un débit moyen de 2,2 m3/seconde et traverse les communes de Salles-Curan (où il prend sa source), Arvieu, Salmiech, Cassagnes-Bégonhès, Centrès, Rullac-Saint-Cirq, Meljac et Saint-Just-sur-Viaur. La future réserve d'eau départementale prendra vraisemblablement place sur le territoire de l'une (ou plusieurs) de ces communes. "Les grands lacs nous permettent de faire face à des situations particulières, mais ils sont très sollicités", expliquait en juillet dernier Arnaud Viala, alors que la réflexion débutait autour de cette création.

Détection des fuites et schéma de résilience

"Nous avions pensé reprendre le travail sur Vimenet, lancé il y a une vingtaine d'années. Des terrains avaient alors été achetés par le Département, mais ils ont malheureusement été vendus par mon prédécesseur", a regretté Arnaud Viala.

D'autres principes ont été validés lors de ces Assises, comme celui d'une modernisation des infrastructures de traitement des eaux, un accompagnement des gestionnaires de réseaux dans la détection des fuites (20% de l'eau, dans le département, n'arrivant pas jusqu'aux robinets), la mise en place des mesures pour une gestion durable des eaux en respectant la biodiversité, l'élaboration d'un schéma départemental de résilience ou encore la sensibilisation des Aveyronnais à un usage plus parcimonieux. Les acteurs ont aussi acté le principe d'une montée en puissance dans la production d'hydroélectricité au Pouget, avec des lâchers d'eau plus fréquents. 

Comme l'a souligné le représentant de l'Agence de l'eau Adour-Garonne Guillaume Choisy, "éviter les mesures de restriction est un défi de la même ampleur que celui relevé dans les années 50, quand il a fallu apporter l'eau potable à chacun. Car la gestion de l'eau de demain ne sera pas celle d'hier". 

"Nous avons fixé des ambitions importantes pour le département. Nous avons besoin de continuer à avancer ensemble, nous avons prouvé que nous étions capables de le faire. Nous avons aussi besoin de dézoomer pour nous mettre en perspective avec des phénomènes qui nous dépassent, comme le réchauffement climatique", a conclu Arnaud Viala au terme de cette matinée de travail.

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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 6 mois Le 23/10/2023 à 13:05

Attention a la vitesse , 1 erre lente ..