Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : ce que l'on sait de ce virus détecté pour la première fois en France et en Occitanie

  • Ce virus se trouve dans des tiques qui ont été identifiées chez des bovins.
    Ce virus se trouve dans des tiques qui ont été identifiées chez des bovins. Illustration - Pixabay
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Santé Publique France (SPF) a annoncé la détection pour la première fois en France du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) dans des tiques présentes sur des bovins élevés dans les Pyrénées-Orientales.

Santé Publique France annonce que le tout premier cas en France du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été relevé en Occitanie, dans les Pyrénées Orientales. La découverte date du 6 octobre 2023.

Qu'est-ce que la FHCC ?

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie dont les principaux vecteurs sont les tiques du genre Hyalomma.

Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) a détecté le virus de la Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) dans des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum collectées sur des bovins.

Quels sont les symptômes ?

Chez l’humain, le virus se limite généralement à un syndrome grippal avec troubles digestifs. Les symptômes apparaissent de façon brutale et correspondent principalement à de la fièvre, des douleurs musculaires, des troubles digestifs, des vertiges, une raideur et des douleurs de la nuque, des douleurs dorsales, des céphalées, une sensibilité des yeux et une sensation de gêne provoquée par la lumière, comme le détaille Santé Publique France.

Quels sont les risques ?

Dans certains cas, la maladie peut se traduire par un syndrome hémorragique avec un risque de décès pouvant atteindre 30 % dans certains pays.

La prise en charge de la FHCC repose principalement sur le traitement symptomatique en milieu hospitalier. 

Qu'est-ce la tique Hyalomma marginatum ?

Originaire d’Afrique et d’Asie et introduite principalement par les oiseaux migrateurs, la tique Hyalomma marginatum est présente depuis plusieurs décennies en Corse et a été détectée à partir de 2015 par le Cirad sur le littoral méditerranéen.

Actuellement, il n’existe pas en France de surveillance active des tiques, quelle que soit l’espèce. Plusieurs études ont été ou sont mises en place afin d’évaluer leur présence en France ainsi que celle de certains agents infectieux qu’elles peuvent porter.

Comment se protéger des piqûres de tiques ?

En l’absence de vaccin contre le FHCC, le principal moyen de réduire le risque infectieux chez l’humain consiste à se protéger contre les piqûres de tiques comme le préconise encore Santé Publique Frane : 

  • Lors des promenades dans la nature, porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants 
  • Éviter de marcher au milieu des herbes basses et privilégier les chemins balisés 
  • Utiliser éventuellement des répulsifs cutanés 
  • S’inspecter au retour de vos promenades en forêt. En cas de piqûre, détacher immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, une pince fine ou à défaut vos ongles et désinfecter l’endroit 
  • Surveiller son état général et consulter rapidement un médecin en cas d’apparition de symptômes dans le mois suivant l’exposition. 
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