Google, Meta, voitures autonomes... Quand le rêve américain s'ouvre aux entrepreneurs de l'Aveyron

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  • Les chefs d’entreprises aveyronnais (Marielle Garrigues, Cathy Capelle, Anthony Poulet, Denis Assié et Eliott Castillon), ici lors des visites des locaux de Google, où ils ont échangé sur le recrutement, ainsi que dans le laboratoire des nouvelles technologies de l’université de Stanford.
    Les chefs d’entreprises aveyronnais (Marielle Garrigues, Cathy Capelle, Anthony Poulet, Denis Assié et Eliott Castillon), ici lors des visites des locaux de Google, où ils ont échangé sur le recrutement, ainsi que dans le laboratoire des nouvelles technologies de l’université de Stanford. DR
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Mathieu Roualdès

Cinq chefs d’entreprise du département ont récemment passé une semaine à San Francisco pour rencontrer et échanger avec de nombreux dirigeants d’entreprises de la Silicon Valley. 

Ils ne sont pas partis à la conquête de l’Ouest américain comme des centaines d’Aveyronnais au début du siècle dernier. Eux sont avant tout partis piocher des bonnes idées, s’inspirer des réussites de la mythique Silicon Valley en Californie, temple des nouvelles technologies.

De "la tech" comme on dit et toutes ses multinationales plus célèbres les unes que les autres. Ses universités aussi, Stanford et Berkeley, d’où sont sortis une soixantaine de prix Nobel. Ce monde où tout est possible, où tout va plus vite qu’ailleurs vers les paillettes comme les désillusions, cinq entrepreneurs aveyronnais l’ont découvert récemment. Ils ont participé à une "learning expédition", comprenez un voyage pour apprendre. Et échanger. L’idée a été lancée par le Ruthénois Christophe Palous, conseiller à l’international pour la CCI Occitanie. Chaque année, depuis 2017, il prend dans ses valises plusieurs chefs d’entreprise de la région, direction San Francisco.

Meta, Uber, Google…

Cette année, trois entrepreneurs de Rodez (Marielle Garrigues de l’entreprise M & Missions spécialisée dans la prospection et recrutement, Denis Assié de SenDOC facilitateur dans la gestion des documents pour les PME et Eliott Castillon de Papa Néon, commerce de néons personnalisables), une Espalionnaise (la coutelière Cathy Capelle, précurseure dans l’export de laguiole) et un Martielois (Anthony Poulet de l’entreprise éponyme spécialisée dans les moulures en bois), étaient du voyage. Une semaine "inoubliable" pour tous les cinq. Et surtout chargée. Car au fil des ans, leur guide Christophe Palous s’est constitué un sacré réseau ! Et on n’hésite pas à ouvrir aux "Frenchies" les portes des plus grands. Ainsi, en seulement quelques jours, les Aveyronnais ont rencontré des dirigeants de Microsoft, d’Uber, de Google, de Meta.

Au programme des discussions : l’intelligence artificielle, sur les terres de naissance d’un certain ChatGPT. La cybersécurité et le recrutement, dont on connaît les difficultés dans le département, étaient également au cœur des échanges. "Ce qui est superbe, c’est de voir comment les gens si haut placés dans ces entreprises nous reçoivent. Les Américains sont toujours très ouverts, très positifs et le numéro 3 d’Uber ou de Facebook s’adresse à vous d’égal à égal. Cela change de la mentalité française et c’est ô combien enrichissant. Surtout que les conseils peuvent s’appliquer dans toutes les entreprises, même celles éloignées du milieu de la tech. C’est pour cela qu’il y avait des artisans avec nous", se réjouit Christophe Palous.

Voitures autonomes

Ce dernier avait également organisé des rencontres avec des Aveyronnais installés dans la Silicon Valley comme le Villefranchois Paul Ricard, spécialiste de la transformation numérique, ou encore Remi Lacombe, à la tête d’une entreprise de commercialisation de caméras et installé depuis plus de vingt ans à San Francisco. Plusieurs surprises étaient également au rendez-vous de ce voyage. Comme lorsque le groupe d’entrepreneurs a partagé un dîner avec Luc Julia, ingénieur toulousain réputé comme l’un des concepteurs de l’assistant vocal Siri ! Rien que cela.

Une rencontre, davantage "business" cette fois, s’est également tenue au siège de "Plug and Play", société de référence dans l’investissement auprès de start-up. Un accélérateur de talents, en somme. Et, hasard d’une rencontre, les dirigeants de la société californienne se sont montrés particulièrement intéressés par une société de la région. Jusqu’à demander à son chef d’entreprise de rester quelques jours de plus pour rencontrer divers investisseurs de leur portefeuille… "Il a accepté et il n’a pas perdu de temps !", sourit Christophe Palous, sans dévoiler l’identité de l’entreprise. Le monde de tous les possibles. Et des découvertes. Comme celles de circuler à San Francisco dans des voitures autonomes. Ce que les Aveyronnais ont particulièrement apprécié !

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