Guerre Israël-Hamas : pause humanitaire, ambulance et école visées, Hezbollah, le point ce samedi

  • Point de situation dans la guerre entre le Hamas et Israël, quatre semaines après l'éclatement du conflit.
    Point de situation dans la guerre entre le Hamas et Israël, quatre semaines après l'éclatement du conflit. MAXPPP - MOHAMMED SABER
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Voilà quatre semaines maintenant que le conflit dure entre le Hamas et Israël. Ce qu'il faut retenir, ce samedi 4 novembre 2023.

Depuis le 7 octobre, les tensions sont omniprésentes entre le Hamas et Israël. Quatre semaines plus tard, les combats ne faiblissent pas. Le point, ce samedi 4 novembre 2023.

Une pause humanitaire ?

Les Etats-Unis ont, par la voix d'Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, multiplié les appels à des "pauses humanitaires". Le Caire et Doha ont, durant ces derniers jours, procédés à des appels similaires alors qu'Emmanuel Macron avait martelé son souhait, vendredi 3 novembre, de voir émerger "une trêve humanitaire", afin de ne pas "sacrifier des civils". Mais Israël refuse toute notion de trêve et poursuit ses opérations militaires dans un but qu'il s'est fixé et a répété : anéantir le Hamas.

Ambulance et école visées

Israël a frappé vendredi une ambulance qui, selon l'armée israélienne, transportait des combattants du Hamas, dans la ville de Gaza. Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a de son côté déclaré que l'ambulance évacuait des blessés vers le sud de l'enclave. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Ashraf al Qidra, a dit que l'ambulance faisait partie d'un convoi visé par Israël alors qu'il quittait l'hôpital al Shifa, ajoutant que de nombreuses personnes avaient été tuées et blessées. L'armée israélienne a dit avoir identifié et frappé une ambulance "utilisée par une cellule terroriste du Hamas" dans la zone de combat.

Plusieurs combattants du Hamas ont été tués lors de la frappe, a indiqué l'armée israélienne, qui a accusé le Hamas d'utiliser des ambulances pour transporter des combattants et des armes, sans fournir de preuves. Le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit "extrêmement choqué par les rapports (concernant) des attaques contre des ambulances évacuant des patients" dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. Il a ajouté que les patients, les personnels médicaux et les structures médicales devaient être protégés. 

Une attaque aérienne israélienne à Gaza sur une école gérée par l'Onu abritant des personnes déplacées du camp de réfugiés de Jabalia a fait au moins 15 morts et plusieurs dizaines de blessés, a déclaré Mohammad Abu Selmeyah, le directeur de l'hôpital al-Shifa. "On s'attend à ce que le nombre augmente", a poursuivi celui qui est également un responsable du ministère de la Santé dans l'enclave dirigée par le Hamas. La directrice de la communication de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Juliette Touma, a confirmé que l'école touchée dans la ville de Gaza était dirigée par les Nations unies.

"Au moins un missile a touché la cour de l'école où des tentes avaient été dressées pour accueillir des familles déplacées. Une autre frappe a touché l'intérieur de l'école où des femmes faisaient cuire du pain", a déclaré Juliette Touma par téléphone. "J'étais là quand trois bombes ont explosé, je portais un corps et un autre corps décapité dans mes propres mains", a déclaré un jeune garçon en sanglots dans une vidéo obtenue par Reuters. Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé qu'un autre missile israélien avait tué deux femmes à l'entrée de l'hôpital pour enfant de Nasser, blessant plusieurs autres personnes.

Tensions avec le Hezbollah

Les tensions avec le Hamas sont donc extrêmement vives. Mais à la frontière avec le Liban, des frictions sont également présentes. Ce samedi 4 novembre, l'armée israélienne a déclaré avoir procédé à des raids aériens avec, pour cible, le Hezbollah, en réponse à des attaques du mouvement libanais allié du Hamas et également soutenu par l'Iran.

L'AFP s'adresse à Israël

Ce samedi 4 novembre 2023, l'Agence France Presse s'est adressée aux autorités israéliennes, à qui elle a demandé une enquête "approfondie et transparente", suite à une frappe qui a "gravement endommagé" son bureau dans la ville de Gaza, jeudi. "Une frappe contre le bureau d’une agence de presse internationale envoie un message inquiétant à tous les journalistes travaillant dans les conditions aussi difficiles que celles prévalant aujourd’hui à Gaza", a déploré Fabrice Fries, PDG de l'AFP.

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