Tribunal de Rodez : jusqu'à trois ans de prison pour les trafiquants aveyronnais

  • La juge Emeline Gardes a présidé l'audience de comparution immédiate ce lundi.
    La juge Emeline Gardes a présidé l'audience de comparution immédiate ce lundi. Centre Presse - Illustration
Publié le
M.R.

Trois hommes ont été condamnés dans le cadre d'un trafic de cocaïne, ce lundi. 

Tout est parti d'un renseignement recueilli par la brigade de recherche et d'intervention de Toulouse, au mois d'août dernier. Un jeune castonétois, 23 ans, déjà connu de la justice et sous bracelet électronique, serait à la tête d'un réseau de revente de cocaïne. Les enquêteurs aveyronnais se mettent alors sur ses traces. Écoutes téléphoniques, surveillances, auditions de consommateurs. Au fil des jours, ils en apprennent beaucoup. Jusqu'au 7 octobre dernier. Ce jour-là, les gendarmes savent qu'une transaction doit avoir lieu. Le jeune castonétois a remis 30.000€ en liquides à l'un de ses amis du collège pour un aller-retour vers l'Espagne. Lorsqu'il revient, les militaires passent à l'action. Ils n'auront pas de mal à retrouver l'objet du voyage : plus d'un kilo de cocaïne et quelques grammes de résine de cannabis sont retrouvés au domicile du Castonétois. Il est placé en garde à vue. Le "chauffeur" également ainsi qu'un troisième homme, présenté comme revendeur dans le secteur d'Espalion et lui aussi sous bracelet électronique...

"Plus de 80 000€ de bénéfices"

Tous se retrouvaient ce lundi devant le tribunal de Rodez. Et encouraient jusqu'à 10 ans de prison. Celui présenté comme "la tête de réseau" par le ministère public en a écopé de trois. Il a assuré être "une simple nourrice", avant que son avocat, Me Hubert Aoust, n'insiste sur le fait qu'on lui prêtait "un costume bien trop grand !". "Il sortait de prison, il travaillait comme agent d'entretien à 1 000€ par mois, comment pouvait-il financer ce trafic ?", s'est-il interrogé avant d'insister sur l'environnement dans lequel son client, fils de réfugiés politiques du Kosovo, avait grandi. Le parquet avait requis quatre ans de prison, en argumentant sur le fait que les écoutes ont permis de démontrer qu'il avait commandité des trajets vers l'Espagne pour s'approvisionner en cocaïne, qu'il était lui-même en contact avec des grossistes de l'autre côté de la frontière. Les surveillances ont, elles, montré qu'il se livrait à du deal sur des parkings de grandes surfaces dans l'agglomération ruthénoise... "Selon nos calculs et les différentes déclarations, ce trafic a pu engendrer plus de 80 000€ de bénéfices", a indiqué Esther Paillette, représentante du ministère public. 

"Je regrette, c'était de l'argent facile"

Pour le "chauffeur", inconnu de la justice jusqu'alors et employé dans une entreprise de... transport, elle a requis un an de prison aménageable. Le tribunal a suivi cette demande. Entre février et octobre, il aurait effectué "a minima" quatre aller-retour vers l'Espagne. Avec à chaque fois des recommandations bien précises : passer entre midi et deux à la frontière, cacher une partie de la drogue sous l'abaya de sa compagne... "Je regrette, c'était de l'argent facile", dit-il à la barre, expliquant qu'il percevait 500€ et quelques grammes de cocaïne pour un trajet.

Quant au troisième prévenu, installé dans le Nord-Aveyron, sorti de prison en juin dernier déjà pour un trafic de stupéfiants, il purgera une peine de deux ans. Ce père de famille a réfuté être un revendeur dans le secteur d'Espalion. "J'ai simplement dépanné un ami", a-t-il confié, alors que son avocate, Me Maé Faure, l'a présenté comme "un accro à la cocaïne, retombé dans le trafic pour payer sa consommation".

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