Rodez : pourquoi l’élu Jean-Michel Cosson est-il convoqué au tribunal ?

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  • Jean-Michel Cosson.
    Jean-Michel Cosson. José A. Torres
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Mathieu Roualdés

L’élu sera jugé lundi 27 novembre après ses propos sur l’ancien président de la fédération française d’escrime et agent de Rodez Agglomération, Bruno Gares.

C’était le mercredi 27 septembre, lors d’un conseil communautaire. Jean-Michel Cosson, passé dans l’opposition, prend la parole avant le début des débats. Il dit vouloir des "éclaircissements" sur la nouvelle fonction occupée par Bruno Gares au sein de la collectivité. Ce dernier est alors président de la fédération française d’escrime. Il en démissionnera deux jours plus tard… Localement, personne ne s’y attendait, seuls quelques médias avaient relayé des tensions et un signalement au ministère pour des dysfonctionnements. Deux jours auparavant, Jean-Michel Cosson, lui, s’interrogeait : "Comment un président d’une fédération aussi importante peut-il être à Paris, dans le monde, et assurer le bon déroulement de sa fonction à Rodez ?" Et d’ajouter au nom de son nouveau groupe politique, Rodez en Commun : "Nous voyons derrière cela un emploi de complaisance que nous dénonçons".

"Votre question est scandaleuse"

Une phrase et une remarque "déplacée" selon le président de Rodez Agglo, Christian Teyssèdre. Qui d’emblée, face aux élus, avaient répondu à son ancien compagnon de route : "Vous souhaitez organiser une chasse à l’homme contre Monsieur Gares. Il était fonctionnaire territorial et a demandé sa réintégration légalement, nous ne pouvons pas refuser […] Au sein de l’Agglo, il n’occupera qu’un mi-temps et percevra moins de 1000€ […] Votre question est scandaleuse, c’est la première fois que je vois un élu attaquer directement un agent dans son honneur et son honnêteté !" Quelques instants plus tard, l’édile s’était dit prêt à accorder la protection fonctionnelle à son agent si ce dernier souhaitait engager des poursuites judiciaires contre Jean-Michel Cosson. Et c’est ce qu’il a fait.

Risque d’une peine d’amendes

L’affaire devrait même trouver un rapide dénouement puisqu’elle sera jugée le 27 novembre prochain au tribunal de Rodez. L’élu d’opposition y est convoqué à partir de 14 heures et devra répondre de "diffamation". Il encourt une peine d’amendes et le versement de dommages et intérêts.

"Ce serait quand même grave d’être condamné pour cela ! Si en tant qu’élu, nous ne pouvons plus rien dire… S’il est condamné, il y aura beaucoup de plaintes déposées à l’Assemblée nationale désormais", confiait cette semaine un proche de l’élu, surpris de voir Jean-Michel Cosson convoqué devant la justice. Bruno Gares, lui, ne s’est jamais exprimé publiquement, ni sur sa démission de la présidence de la Fédération française d’escrime, ni sur les poursuites judiciaires engagées contre Jean-Michel Cosson. Et personne n’a encore évoqué publiquement cette affaire. Ce jeudi lors du conseil municipal de Rodez, Christian Teyssèdre fut le seul à effleurer le sujet en répondant à une question de son opposant par cette phrase : "Commencez à régler vos problèmes avec les agents de l’Agglo !" Au tribunal désormais d’en décider.

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