Aveyron : quatre mois de prison ferme après un refus d’obtempérer et une course-poursuite mouvementée

  • Le prévenu a été jugé hier.
    Le prévenu a été jugé hier. JAT
Publié le
Philippe Routhe

Le conducteur avait réussi à fuir après une course-poursuite engagée avec les gendarmes sur près de dix kilomètres entre Flavin et Luc.

Fin octobre, un contrôle de gendarmerie a failli bien tourner au drame à Flavin. Ce samedi-là, il est 16 heures, cela fait à peine dix minutes que les militaires sont installés, quand ils remarquent un trou important dans la calandre d’un véhicule en approche. Ils font signe à l’automobiliste de s’arrêter. Mais ce dernier accélère, obligeant les gendarmes à se jeter sur le bas-côté.

Il s’est rendu de lui-même

S’ensuit une course-poursuite de près de 10 kilomètres en direction du village de Luc, où les gendarmes perdront la trace du fuyard. Avec à la clé, une somme d’infractions (dépassement dangereux, franchissement de ligne blanche…) et un choc avec une autre voiture. Ce lundi après-midi, l’automobiliste en fuite comparaissait à la barre du tribunal de Rodez. C’est lui qui, se sachant recherché, a finalement appelé les gendarmes pour se rendre. À la présidente Émeline Gardes, il explique avoir eu peur. "La semaine auparavant, j’avais perdu trois points à cause de la ceinture. Il ne me restait alors que deux points, j’ai eu peur de les perdre…"

"Mais vous aviez quelque chose à vous reprocher pour fuir comme cela ?", interroge alors la procureure Paillette. "Non, mais j’étais passé à l’orange juste avant, j’avais peut-être roulé un peu vite aussi […] j’ai eu peur…"

Reste que lors de la perquisition qui suivit son placement en garde à vue, les gendarmes ont découvert 14,44 grammes de cannabis, une balance, des sachets… De quoi interpeller le ministère public. "J’avais oublié que j’avais cela chez moi. Je ne prends plus de cannabis", souffle le prévenu, qui possède un casier judiciaire avec deux mentions liées aux stupéfiants, mais datant de 2012 et 2013.

Pas que quoi véritablement convaincre la procureure, de récentes analyses de sang du prévenu faisant état de présence de THC. "Et je ne comprends pas pourquoi vous vous êtes subitement débarrassés de votre téléphone. Peut-être aviez-vous quelque chose à cacher…", lance-t-elle. Sur la base de ces éléments, cette dernière a notamment requis dix-huit mois de prison dont douze avec sursis et l’annulation du permis. Réquisitions suivies peu ou prou par le tribunal qui a condamné le prévenu à douze mois de prison dont huit avec sursis, et demandé l’annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser avant un mois.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 4 mois Le 28/11/2023 à 09:35

Il y a 48 heures un écologiste à été condamné pour un refus d'obtempérer à une simple amende. La semaine dernière à Nantes pour un refus d'obtempérer ayant entraîné la blessure d'un gendarme (30 jours d'ITT) le contrevenant a été condamné à 35 heures de TIG. Où est la cohérence ?