Villefranche-de-Rouergue. Une association animale dénonce les tirs aux pigeons

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  • Jusqu’à maintenant, les tirs ont été opérés dans des fermes sur des terrains privés.
    Jusqu’à maintenant, les tirs ont été opérés dans des fermes sur des terrains privés.
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Centre Presse

L’association de défense animale Paris Animaux Zoopolis a contacté la municipalité pour critiquer leur politique de lutte contre les pigeons. "Un véritable fléau", souligne la mairie qui déploie plusieurs leviers.

Alors que la population de pigeons ne cesse d’augmenter à Villefranche, la lutte contre l’invasion de ces nuisibles est plus que complexe. La mairie actionne plusieurs leviers, le principal étant l’installation de trois pigeonniers. En 2023, la Sacpa, un organisme qui assiste les collectivités locales dans la gestion des animaux en ville, a ainsi stérilisé 1 500 œufs en les secouent. Problème, la population de volatiles continue d’augmenter.

Un autre levier est le tir aux pigeons, notamment dans les fermes autour de Villefranche, où viennent se nourrir les nuisibles. Dernièrement, plusieurs agriculteurs se sont associés à des chasseurs du Villefranchois pour éliminer 2500 volatiles.

Jusqu’à maintenant, les tirs ont été opérés sur des terrains privés, sans arrêtés municipaux. Dans ce dossier, la mairie a interpellé la préfecture et d’autres services de l’État pour statuer sur cette politique et mettre en place un cadre précis, notamment via des arrêtés.

Paris Animaux Zoopolis, une association de protection des animaux en ville, a contacté La Dépêche pour "dénoncer ces méthodes létales choquantes". "Le tir contre les pigeons est inefficace à long terme" affirme Amandine Sanvisens, cofondatrice de l’association.

"On est choqué que la mairie soutienne cette politique cruelle", ajoute l’association. "Il existe d’autres méthodes moins violentes, en plus des pigeonniers, comme utiliser des maïs contraceptifs dans les champs environnants. Cela a été mis en place à Barcelone et a prouvé son efficacité. On a contacté les services de la mairie pour dénoncer ces méthodes létales et pour proposer notre expertise. Les pigeons sont aussi des animaux sensibles".

"On est un peu surpris de cette polémique, alors que plusieurs communes du territoire ont déjà émis des arrêtés municipaux pour autoriser les tirs, ce qui n’est pas notre cas", répond Jean-Claude Carrié, premier adjoint au maire. "Même avec les pigeonniers, la population ne faiblit toujours pas. C’est un véritable fléau pour les Villefranchois, qui nous font régulièrement remonter ce problème sanitaire. Les agriculteurs souffrent aussi de cette invasion sur leur ferme, qui est vecteur de maladie pour les vaches et les chèvres".

Une autre option envisagée par la mairie est de faire intervenir des rapaces dans des bâtiments vacants envahis. De plus, les équipes municipales ont identifié plusieurs logements avec des toitures éventrées qui accueillent des nids. "Les propriétaires ont été mis en demeure d’entretenir ces bâtiments ", ajoute Jean-Claude Carrié. Dernier levier qui pourrait être déployé : faire intervenir une société spécialisée qui ferait des prélèvements et des captures de pigeons.

L’association de défense animale Paris Animaux Zoopolis a contacté la municipalité pour critiquer leur politique de lutte contre les pigeons. "Un véritable fléau", souligne la mairie qui déploie plusieurs leviers.

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