Aveyron : neuf mois de prison pour le routier bulgare qui transportait 24 kg d'herbe de cannabis

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  • C'est une erreur administrative dans les documents encadrant la marchandise qui a attiré l'attention des gendarmes, les incitant à pousser leurs investigations.
    C'est une erreur administrative dans les documents encadrant la marchandise qui a attiré l'attention des gendarmes, les incitant à pousser leurs investigations. Centre Presse
Publié le , mis à jour
X.B.

Né en 1972, l'homme a été contrôlé par les gendarmes mercredi 6 décembre à Sévérac-d'Aveyron. Il a affirmé ne pas avoir assisté au chargement des stupéfiants dans sa camionnette, la cargaison "ne lui semblant pas suspecte".

Une petite heure, c'est le temps qu'il aura fallu ce lundi 11 décembre au tribunal judiciaire de Rodez pour trancher sur le cas d'un quinquagénaire bulgare interpellé la semaine dernière sur une aire de repos de l'A75. Chauffeur routier de son état, l'homme avait alors été contrôlé par les douaniers aveyronnais avec, à bord de sa camionnette, 24,05 kg d'herbe de cannabis.

Un chargement "de dernière minute", comme l'a expliqué l'homme au tribunal, demandé par l'un de ses employeurs alors qu'il se trouvait à Barcelonne. Lui n'a pas assisté au chargement de cette palette censée contenir 180 kg de masques chirurgicaux à destination des Pays-Bas, une cargaison qui "ne lui paraissait pas suspecte" de prime abord.

"Savez-vous que vous êtes responsable de ce que vous transportez dans votre camion ?", lui demande la présidente Emeline Gardes... l'homme ne le savait pas mais cette façon de faire est selon lui assez fréquente dans le milieu du transport routier.

"Mon client a été très négligent"

C'est une erreur administrative dans les documents encadrant la marchandise qui a attiré l'attention des forces de l'ordre, les incitant à pousser leurs investigations... jusqu'à la découverte des 24,05 kg d'herbe de cannabis.

Né et résidant en Bulgarie, le quinquagénaire est chauffeur routier depuis 5 ans. Il sillonne l'Europe et réside avec sa mère de 77 ans. Il est connu de la justice dans son pays d'origine pour des faits de vols, escroquerie et impôts non payés. "Je ne savais pas ce que je transportais", a-t-il tenté pour sa défense avant que la procureure de la République ne demande à son encontre une peine de 18 mois de prison et une amende douanière de 96 200 €, "frappée par les approximations, revirements et versions non concordantes" livrés par le prévenu lors de ses auditions.

Son avocat Me Balanger le concédera : son client a été "très négligent". "Je ne crois pas que vous ayez les éléments pour le condamner", avancera-t-il. Le tribunal ne l'a visiblement pas entendu de cette oreille et a décidé de condamner l'homme à 9 mois d'emprisonnement avec maintien en détention ainsi qu'à s'acquitter d'une amende douanière de 10 000 €.

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