VIDEOS. Découvrez la vie sulfureuse de Domenica Walter, l'Aveyronnaise collectionneuse d'hommes et d'œuvres d'art

  • Juliette Lacaze, alias Domenica Walter, l'Aveyronnais "veuve noire" de l'art
    Juliette Lacaze, alias Domenica Walter, l'Aveyronnais "veuve noire" de l'art
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Jean-Marc Le Scouarnec, avec L. R.

Née Juliette Lacaze en 1898, à Saint-Affrique, elle fut employée de vestiaire dans une boîte de nuit parisienne avant de séduire le célèbre marchand d'art Paul Guillaume et de devenir par la suite celle qui sera surnommée "la veuve noire de l'art". Père et fils, Patrick et Emmanuel-Alain Raynal s'emparent d'un destin hors-norme pour un livre passionnant.

Mon premier est un auteur, éditeur et critique réputé dans le monde du polar depuis les années 1980. Mon second est un producteur de films qui s’est fait une belle place dans le monde de l’animation avec, récemment, « 27 » (Palme d’or du court-métrage au dernier Festival de Cannes) et « Linda veut du poulet ! », une vraie merveille, sortie en octobre au cinéma. Patrick Raynal et son fils Emmanuel-Alain ont décidé de faire équipe pour un roman, « Domenica » (Albin Michel, 238 pages, 19,90 €). 

Domenica, reine du Tout-Paris, née Juliette à Saint-Affrique

Celle qui donne son prénom d’emprunt au livre s’appelait Juliette Lacaze. Originaire de Saint-Affrique, cette vraie Rastignac en robes longues, d’origine modeste, épousera Paul Guillaume, marchand d’art moderne qui sera notamment le découvreur de Modigliani. Sa collection de tableaux, en partie encore visible au musée de l'Orangerie de Paris, comptait entre autres 24 Renoir, 12 Picasso, 15 Cézanne, 10 Matisse, 29 Derain et 22 Soutine, cédés en 1960 à l'Etat pour 300 millions de francs et "l'immunité judiciaire pour son compagnon et son frère"

Car dans ce roman enlevé, trois hommes racontent qui était vraiment cette sulfureuse Domenica qui conduisit ses deux maris à la tombe sans aucun état d’âme. Paul Guillaume revient sur cette folle passion à l’heure de son agonie (il mourra d’une septicémie) tout comme le fameux architecte Jean Walter qui lui succédera dans les bras de cette mante religieuse (il succombera à ses blessures après un accident de voiture suspect, accompagné à l'hôpital par un certain Dacour, l'amant de Domenica).

En vidéo, retour sur ces histoires de maris et d'amants autour de la sulfureuse Aveyronnaise avec l'émission "Cinq colonnes à la Une" (INA, 1959).

Ce jeune homme a lui aussi voix au chapitre dans ce roman, enfant mal aimé, adopté ou acheté par une "mère" avide de pouvoir et d’argent.

La construction de "Domenica est originale et solide, le style des auteurs vif et fluide, leur description des coulisses du monde de l’art passionnante.

Quant à leur héroïne vénéneuse, elle semble tout droit sortie d’un film de Sacha Guitry ou de Claude Chabrol, mais plus véritablement de quelques ténébreux arcanes de l'Aveyron.

Ci-dessous le documentaire complet sur cette "diabolique" de l'art.

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