Alex Batty : l'adolescent britannique avait tenté au mois de novembre de s’inscrire dans une école en Occitanie

  • Alex Batty vient de rentrer au Royaume-Uni, son pays qu’il n’a pas vu depuis six ans. 
    Alex Batty vient de rentrer au Royaume-Uni, son pays qu’il n’a pas vu depuis six ans.  Capture d"écran - Manchester police
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Hugo Martin

L’adolescent anglais disparu depuis six ans et réapparu cette semaine avait voulu s’inscrire dans une école de Quillan en novembre. Ne disposant pas de pièce d’identité, cela a soulevé la curiosité du chef d’établissement, qui a appelé la gendarmerie. Devant les militaires français, le jeune homme aurait décliné son identité. Les forces de l’ordre auraient alors essayé d’entrer en contact avec les autorités anglaises, mais "un couac" serait survenu.

Alex Batty vient de rentrer au Royaume-Uni, son pays qu’il n’a pas vu depuis six ans. Mais l’enfant aurait peut-être pu être rapatrié plus tôt. La faute à "un couac entre les autorités anglaises et françaises", révèle La Dépêche du Midi. Le quotidien a découvert que le jeune homme de 17 ans avait fait l’objet d’un signalement "dans le courant du mois de novembre", après avoir voulu s’inscrire dans une école de Quillan, dans l’Aude.

Nos confrères expliquent que le jeune Britannique a voulu profiter de la présence de la communauté spirituelle dans laquelle il vivait dans la région pour essayer de s’inscrire à l’école. Seulement, l’adolescent ne disposait pas de pièce d’identité et cela a soulevé la curiosité du chef d’établissement, qui a appelé la gendarmerie.

Les autorités françaises auraient tenté de minimiser l’erreur

Aussi, toujours d’après La Dépêche du Midi, Alex Batty a été reçu par les gendarmes de Quillan dès le mois novembre et l’adolescent leur a décliné son identité. Les forces de l’ordre auraient alors essayé d’entrer en contact avec les autorités anglaises, mais "un couac" serait survenu. "La collaboration n’aurait pas permis d’établir de lien entre la présence d’Alex Batty à Quillan et son avis de disparition émis sept ans plus tôt en Angleterre", écrivent nos confrères.

Une information qu’Antoine Leroy, l’adjoint du procureur de la République de Toulouse, n’a ni confirmée, ni niée, mais qui fait grincer les dents outre-Manche, où l’on est déjà très critique envers la gendarmerie française depuis la tuerie de Chevaline, jamais résolue. Ainsi, le Daily Mail accuse les autorités françaises d’avoir "tenté de minimiser l’importance de l’erreur qui aurait pu ramener l’adolescent chez sa grand-mère" un mois plus tôt.

Alex Batty aurait vécu dans le village de camps-sur-Agly.
Alex Batty aurait vécu dans le village de camps-sur-Agly. Great Manchester Police/capture d’écran google earth

Dans une communauté à Camps-sur-l’Agly

Deux gendarmes ayant recueilli les premières déclarations de l’adolescent ont décrit le "périple" d’Alex Batty, de sa mère, Melanie Batty, et de son grand-père David Batty, passés par l’Espagne puis le Maroc, avant de rejoindre les Pyrénées françaises où, selon les enquêteurs, ils auraient séjourné dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Ariège.
Pendant six ans, dont deux en France, il a vécu une vie « nomade » au sein d’une communauté "spirituelle". Plus précisément dans le petit village de Camps-sur-l’Agly, dans le massif des Corbières, entre Caudiès-de-Fenoullièdes, dans les P.-O. et le pic de Bugarach dans l’Aude.

Selon le Daily Mail, la communauté s’était installée dans une ferme située dans le hameau de La Bastide qui compte 15 âmes.

Dans les colonnes du tabloïd, la maire de la commune décrit Alex comme un garçon "charmant, toujours poli et gentil". "Il ne parlait pas français, ni sa mère et son grand-père, mais ils disaient toujours 'Bonjour'. Nous connaissions le garçon sous le nom de Zak et son grand-père sous le nom de Peter, et ce n’est qu’après avoir lu leur histoire dans le journal que j’ai appris la vérité", raconte Rolande Alibert à nos confrères britanniques.

Alex et son grand-père auraient été engagés dans un gîte pour effectuer des petits boulots et s’occuper des invités en échange de la nourriture et du logement. "C’était un charmant jeune homme. Nous avons dansé ensemble lors des fêtes d’été", se souvient de son côté une serveuse du gîte. L’édile du village révèle par ailleurs avoir vu le jeune Britannique pour la dernière fois une valise à la main, sans pour autant savoir où il allait.
Alex Batty aurait décidé de s’échapper après que sa mère lui a annoncé son intention de rallier la Finlande, où elle se trouve "probablement désormais", sans le grand-père, qui serait mort il y a six mois.

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