Aveyron : un fort vent de zizanie souffle sur les élus à Aubin avant les élections anticipées de fin janvier

Abonnés
  • Il ne fait pas bon vivreau sein de la mairie d’Aubin…
    Il ne fait pas bon vivreau sein de la mairie d’Aubin…
Publié le
Roman Bouquet Littre

Sans surprise, le dernier conseil municipal d’Aubin, avant les élections municipales anticipées de fin janvier, a mis en lumière les tensions qui règnent au sein de la mairie.

Avant les élections anticipées à Aubin, prévues le 28 janvier prochain, il n’y avait pas grand-chose à attendre du dernier conseil municipal, si ce n’est la démonstration d’une dissension devenue chronique au sein de l’ancienne majorité.

À l’ordre du jour, sept projets étaient discutés jeudi soir, dans la foulée du conseil communautaire. Après l’approbation de la motion en faveur du service des urgences de Decazeville et le transfert de compétence de la contribution au financement du Sdis des douze communes vers Decazeville communauté, la tension est montée au moment d’aborder des engagements financiers de la commune. Quatre élus de l’opposition originelle ont alors quitté la salle. "On ne délibérera pas sur les prochains textes. Ce sont des engagements qui ne seront pas tenus par la prochaine équipe municipale", a justifié André Martinez.

Les questions financières en point d’orgue

Une suspension de séance a été demandée en suivant par l’ancien maire et député Laurent Alexandre, accordé dans le tumulte avant le vote sur l’acquisition de la maison sise 8 rue Jules Guesde. À la reprise de la séance quelques minutes après, la demande de devis et d’expertise sur la bâtisse de Laurent Alexandre n’a pas été satisfaite par le maire Michel Baert, provoquant l’annulation du vote. Une preuve d’autoritarisme pour le premier, une action d’obstruction pour le second.

La dernière proposition à l’ordre du jour, l’autorisation spéciale d’investissement pour l’année 2024 qui accorde des budgets alloués aux opérations nécessaires au bon fonctionnement de la commune avant le vote du budget, a prolongé le bras de fer. "Il est irresponsable de voter une telle somme juste avant des élections", a d’abord expliqué la nouvelle opposition pointant du doigt le montant total de 530 000 €. "S’il y a des travaux avant les élections, s’il y a des pépins, par exemple aux services techniques, on fait quoi ?", ont rétorqué Michel Baert et son adjoint Lionel Aulanier, isolés au sein du conseil.

"Si on vote contre, on vous laisse sans argent", a résumé Jean-Pierre Baldit. "Je pense qu’il est raisonnable de garder ce qui est de l’ordre du responsable et de diviser le montant consacré au bâti délabré et aux démolitions. Les Aubinois ne sont pas à un mois près."

Cette somme, fixée initialement à 300 000 € et qui représentait plus de la moitié du montant total des investissements, est réservée à la démolition nécessaire de bâtisse. Elle a finalement été divisée par trois au doigt mouillé, passant de 300 000 € à 100 000 €. "Une démolition coûte plus de 100 000 € donc on est bloqué", a estimé le maire. Les 65 000 € destinés aux travaux rue Étienne-Dolet ont également été rejetés.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Sur le même sujet
L'immobilier à Aubin

100000 €

À VENDRE-Immeuble à usage locatif comprenant 2 appartements loués + possibi[...]

Toutes les annonces immobilières de Aubin