"C'est parfois difficile de dire non " : c’est l’histoire de deux bénévoles de la Croix-Rouge en maraude dans les rues de Millau depuis des années

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  • Les deux bénévoles s’investissent à la Croix-Rouge de Millau.
    Les deux bénévoles s’investissent à la Croix-Rouge de Millau.
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Jean-Paul Reverbel et Jackye Bianquis œuvrent sans relâche au service des personnes dans le besoin.

Jean-Paul Reverbel et Jackye Bianquis composent un binôme d’expérience au sein de La Croix-Rouge à Millau. Tous deux Aveyronnais d’origine, ayant grandi respectivement à Vabres-l’Abbaye et à Saint-Affrique, s’engagent au quotidien pour aider leur prochain. Après une carrière professionnelle dans les laboratoires à Roquefort, le premier voit une continuité dans son parcours, cet "engagement social" en référence à son implication dans un syndicat lorsqu’il était encore en activité, tout comme aujourd’hui en tant que bénévole.

"À l’époque, on arrivait à mutualiser nos actions. C’était très dépendant des personnes en place, ça fonctionnait bien. À La Croix Rouge, on mutualise nos activités avec les autres associations locales ", explique Jean-Paul Reverbel.

Partenaire du CCAS et des travailleurs sociaux du département pour les demandes d’aides, la Croix Rouge est également en lien avec les centres sociaux dans le cadre des Boîtes en fête et de Tous en fête.

"Depuis longtemps à Millau il y a ce partenariat qui perdure assez naturellement. Un autre exemple est la collecte de la banque alimentaire", précise le bénévole.

17 ans d’exercice

À la retraite, Jean-Paul Reverbel est venu pour "voir comment ça se passait" à la Croix-Rouge et a apprécié les sept grands principes de cette association caritative : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité.

"C’était il y a 17 ans, au départ je n’avais pas de mission précise. J’ai donné un coup de main à la comptable puis avec un collègue, on a repris la Croix- Rouge", raconte-t-il. Vice-président pendant trois mandats, il s’occupe aujourd’hui de la partie sociale en binôme avec Jackye Bianquis, bénévole elle aussi depuis 14 ans.

De la bienveillance à l’accueil

Elle affirme : "Il y a une ambiance extraordinaire entre les bénévoles. Nous sommes un noyau dur de 10 à 15 anciens et une quarantaine au total".

Celle qui a "toujours eu envie d’être en contact avec les gens" a été libraire durant 20 ans sur le Mandarous puis a co-créé Syllabes. C’est au moment de la retraite, qu’elle aussi, a rejoint la Croix-Rouge.

"On rencontre des gens qui sont dans une situation extrêmement difficile qui parfois nous trouble mais on les accompagne. On les retrouve souvent dans la rue quand on fait les maraudes. C’est moi qui fais les inscriptions quand les gens demandent de l’aide. Je suis très bienveillante mais cadrante. Dire non c’est parfois difficile mais on n’a pas les moyens de tout donner non plus."

En effet, ce sont les ventes à l’accueil social-boutique, lors des braderies, de la journée nationale de la Croix-Rouge et à la vestiboutique qui permettent de financer les aides alimentaires, de produits d’hygiène, de gaz, essence, ajoutées aux cotisations des bénévoles, aux dons et aux subventions municipale et nationale. Jackye Bianquis est présente le mercredi après-midi pour l’accueil social et dès qu’il y a besoin. "L’action principale, dans l’ombre, c’est l’action sociale", précise Jean-Paul Reverbel très présent lui aussi. "Nous avons aussi des personnes qui viennent de sortir de prison ou bien qui sont en détresse dans la rue."

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