Rieupeyroux. Scène ouverte : les femmes en avant

  • "Tu seras une femme", Eugénie Bigoudi.
    "Tu seras une femme", Eugénie Bigoudi.
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CORRESPONDANT

Comme chaque année depuis 8 ans maintenant, le centre culturel de Rieupeyroux proposait une scène ouverte.

Pour le plaisir de ceux qui étaient présents, se sont succédé sur la scène des amateurs jouant des scènes de théâtre, lisant des textes de leur composition, amusant le public avec des interventions fort réussies. Maïté Mouly a ouvert la séance avec "Le mot" de Victor Hugo, le groupe théâtre adulte animé par Katlène a écrit et joué "Le tribunal des flagrants sexismes", Jean-Marie et Pierre ont revisité Barbara et Brassens, Eugénie Bigoudi, clown, a été très applaudie pour sa prestation de femme bricoleuse, Rolka a lu un texte de sa composition, rédigé après son expérience en Ehpad, Luxy Dark a joué un texte qu’elle a écrit sur le consentement au sein du couple. Le groupe Les Queens majorettes of the beach 12 a détendu l’atmosphère avec un passage en musique très rythmé. L’association Amassa, représentée pour le projet par quatre jeunes, Estéban, Zélie, Amélie et Cléa, a interviewé tout l’été des hommes et des femmes dans la rue afin de recueillir leurs avis sur des questions d’égalité hommes/femmes et ont réalisé des petits montages vidéo dont certains ont été projetés au public ce soir : vous pouvez les retrouver sur la chaîne Youtube www.youtube.com/channel/UC5hhNw1ozASE0PjeAYgif3Q.

Dominique et Élisabeth ont joué une scène de Xavier Durringer, et Nathalie a bouclé la séance en lisant le discours rédigé par l’iranienne Sarah Doraghi à l’occasion de la remise du prix de la laïcité qu’elle a obtenu en 2018. Un texte magnifique que nous ne pouvons que reprendre à notre compte et partager : "En persan, couvrir c’est cacher. Cacher les cheveux des femmes, cacher le corps avec un tchador, cacher les cheveux avec le voile. […] En Français, couvrir, c’est mettre quelque chose sur une personne pour la protéger. Couvrir quelqu’un au sens propre ou au sens figuré, c’est protéger cette personne. […] J’ai dû porter le voile dès le jour de mon anniversaire. Le jour où j’ai eu 7 ans ! Quel est l’homme malade et pervers qui, au vu des cheveux d’une petite fille de 7 ans serait si excité qu’il perdrait le contrôle de ses pulsions ? Qui est-il ? Cherchez-le, trouvez-le, c’est lui qu’il faut enfermer, soigner, et mettre à l’écart d’une société. Punissez la perversion non la liberté, non la beauté, non les femmes. Ici c’est la laïcité qui me couvre. Ici, j’ai pu grandir et faire mes études en toute liberté. J’ai choisi d’être journaliste. Mon métier consiste à couvrir. Couvrir des événements. Couvrir un événement, c’est le dévoiler".

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